Médicaments trafiqués : L’Ordre des pharmaciens titre la sonnette d’alarme

par NORDSUD
51 vues

Ces derniers jours, la police mène une traque ardue contre les médicaments falsifiés dans nos rues. Plusieurs tonnes de ces produits illégaux ont été saisies et brûlées. L’occasion pour Dr Arounan Diarra, président du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens de Côte d’Ivoire, de dépeindre la situation sur le sol ivoirien.

Quel regard portez-vous sur la traque aux médicaments falsifiés menée par la police en ce moment ?

Il est vrai que ces dosages ne sont pas pour la médecine humaine. En outre, ce qu’il faut savoir c’est que les dosages requis en Côte d’Ivoire sont de 50 à 150mg. Pour ces médicaments falsifiés, vous vous trouvez avec des dosages de 250 mg. C’est très dangereux.

Vous avez maintes fois pointé du doigt le phénomène des médicaments trafiqués vendus dans nos rues. N’est-ce pas le moment pour les autorités de faire d’une pierre deux coups ?

L’Ordre des pharmaciens de Côte d’Ivoire n’a pas arrêté de dénoncer le phénomène des médicaments trafiqués qui tuent 700 à 800 000 personnes dans le monde chaque année. Et surtout en Afrique. Mais nous ne sommes pas écoutés. Quel moyen de répression avons-nous ? Rien. Si les autorités veulent vraiment mettre fin au phénomène, elles le peuvent. La preuve, pour ces médicaments falsifiés, elles savent où chercher. Plusieurs tonnes viennent d’être saisies ?

Pensez-vous que ce soit uniquement une question de volonté politique ?

Oui, parce que le Benin l’a réussi. Il n’y a pas de circuit parallèle de vente de médicaments dans ce pays. Le Président de la République a appliqué les textes et c’est tout. Pourquoi ne pas le faire en Côte d’Ivoire ? Nous sommes fatigués d’interpeller. Ces médicaments trafiqués entrent par voie maritime, par voie terrestre et par voie aérienne en Côte d’Ivoire.

Au niveau des pharmacies, arrivez-vous à faire le ménage ?

Tous nos médicaments sont traçables aujourd’hui. Dès que vous prenez une boîte de médicaments, on peut remonter de la pharmacie qui l’a vendue jusqu’au grossiste. Nous avons pour cela fait un travail de longue haleine, parce que nous nous évertuons de proposer aux Ivoriens un réseau de médicaments sûr. Nous avons pour cela mis en place un comité de veille. Mais il est temps de faire le ménage dans nos rues. Parce que ces médicaments illégaux créent des problèmes de santé publique, des problèmes économiques, voire environnementaux.

Georges Dagou

Articles similaires

Laissez un commentaire

* En utilisant ce formulaire, vous acceptez le stockage et le traitement de vos données par ce site Web.

Le site Web nordsud utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que cela vous convient, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite