Un vendredi historique pour l’histoire politique nigérienne. Ce 2 avril, le président élu du Niger, Mohamed Bazoum a été officiellement investi de ses nouvelles fonctions. Une cérémonie d’investiture qui scelle la première transition démocratique du pays.
C’est une scène inédite qui tranche avec les quatre coups d’État militaires et les maintes tentatives de putschs qu’ont connus les Nigériens depuis 1960. Le président sortant, Mahamadou Issoufou, passe le témoin à son successeur, Mohamed Bazoum, lors de la cérémonie d’investiture de ce 2 avril. Une transition démocratique du pouvoir qui s’opère toutefois dans un contexte tendu. Soixante-douze heures avant la prestation de serment, les autorités gouvernementales dénonçaient «une tentative de coup d’Etat».
En effet, «quelques éléments de l’armée ont été repoussés alors qu’ils tentaient de s’introduire dans la présidence. Il s’agirait d’hommes des unités des forces spéciales de renseignement et de sécurité, les CRS» indiquent des sources citées par Le monde. Le 21 mars dernier, une énième attaque dans la région de Tahoua avait causé 141 pertes en vies humaines. Le nouveau numéro un nigérien, Mohamed Bazoum, aura donc du pain sur la planche relativement aux questions sécuritaires.
Charles Assagba