nordsud.info
Les tensions s’exacerbent au Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) autour de la candidature de Jean-Louis Billon. Entre accusations de sabotage par Guy Tressia et défense de la discipline par Soumaila Kouassi Bredoumi, porte-parole du PDCI, ces divergences mettent en lumière une fracture profonde au sein du vieux parti.
Lors d’une conférence de presse tenue ce 3 décembre 2024, Soumaila Kouassi Bredoumi, porte-parole du PDCI-RDA, a vigoureusement répliqué aux propos de Guy Tressia, proche de Jean-Louis Billon. Il a d’abord tenu à dissiper l’idée d’un conflit entre le président du parti, Tidiane Thiam, et Jean-Louis Billon : « Pour le président du parti, il n’y a pas de problème Billon ». Avant de souligner que le respect des règles internes est primordial, tout en évoquant le soutien que Tidiane Thiam continue d’apporter à Billon en tant que membre influent du parti, notamment en maintenant ses responsabilités parlementaires. Cependant, il a dénoncé les insinuations de Guy Tressia, membre du bureau politique du PDCI-RDA sur une prétendue hostilité de Thiam à la compétition : « Aucun autre parti politique ne peut nous donner des leçons sur les compétitions internes ». Bredoumi a également accusé Guy Tressia de porter atteinte à l’image du parti en diffusant des critiques publiques : « On peut tout tolérer, mais dans aucun parti politique, on ne peut tolérer un tel individu ».
Thiam ne veut pas la compétition…
Intervenant sur le plateau de NCI 360, Guy Tressia, membre du Bureau politique du PDCI, a vivement critiqué ce qu’il perçoit comme une manœuvre orchestrée par Tidiane Thiam pour écarter Jean-Louis Billon de la course à la primaire du PDCI. Selon lui, la convocation de Billon par le Conseil de discipline s’inscrit dans une stratégie visant à « ostraciser » et « martyriser » un cadre qui exprime légitimement ses ambitions.Tressia a pointé du doigt le manque d’ouverture de Thiam à la compétition : « Thiam ne veut pas la compétition. On a vu comment il est arrivé à la tête du parti. » Il a averti sur les risques d’une sanction à l’encontre de Billon, qui pourrait, selon lui, exacerber les divisions internes et affaiblir le PDCI : « Si jamais il est frustré par une sanction, le Conseil de discipline aura divisé le PDCI ».
