Tout comme le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci-RDA) l’a fait avec Henri Konan Bédié à sa tête, Laurent Gbagbo n’a pas l’intention d’assister à une guerre de positionnement au sein de son parti, de son vivant. Les récentes velléités de candidatures dans la maison bleue ont vite été étouffées dans l’œuf. Certes, Gbagbo est inéligible, parce que condamné pour son implication dans le braquage de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) qui a eu lieu en 2003, mais il s’entête à vouloir se présenter aux élections de 2025. Même avec l’aide de son allié, le Pdci, le Woody de Mama n’a aucune chance d’obtenir de l’Hémicycle une amnistie.
Caciques
Le Parti des peuples africains de Côte d’Ivoire (PPA-CI) qu’il dirige, pourrait donc ne pas présenter de candidat pour la prochaine présidentielle. Un scénario que plusieurs caciques du PPA-CI redoutent pourtant. Et certains militent pour placer des hommes influents. Parmi lesquels on cite Katinan Koné, Ahoua Don Mello. « De nombreux cadres influents au niveau du parti anticipent sur la situation difficile de Gbagbo, en tentant de placer des candidats sérieux pour 2025. Néanmoins, cette approche est écartée par la direction du parti. Pour le moment, rien ne se précise. Mais ce sont des choses qui sont en phase de réflexion », indique le politologue Landry Kuyo.
Les chances qu’un candidat autre que Gbagbo se présente au nom du PPA-CI en 2025 sont quasiment nulles, selon l’expert. Parce qu’à l’entendre, le plan de Gbagbo est clair. Ce sera avec lui ou ce sera le chao. « Le PPA-CI reste dans sa logique de pourrir l’atmosphère, en contestant la légitimité de celui qui sera élu, s’il ne fait pas ses affaires », indique M. Kuyo. Sur les deux tableaux, Laurent Gbagbo veut donc sortir gagnant.
Georges Dagou