Primaire, secondaire: Doit-on tolérer les bénévoles à l’école?

par NORDSUD
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Environ un établissement sur deux à l’intérieur du pays manque d’enseignants. Malgré les efforts du gouvernement (Recrutement exceptionnel, augmentation à 5000 places au concours d’entrée au Cafop), le gap ne fait que se creuser. D’où le système des enseignants bénévoles, de plus en plus présents dans nos établissements scolaires.

Pour entériner cette stratégie, le gouvernement a décidé le 14 septembre dernier de soumettre le recrutement de ces bénévoles à un test de qualité, histoire de relever leur niveau. Aucun recensement n’a encore été fait pour déterminer leur nombre. Ils sont recrutés et payés par les Comités de gestion des établissements scolaires (Coges) et sont autorisés par les directeurs d’établissements qui s’assurent de leur niveau (entre le Bepc et le bac pour le primaire. Bac plus, pour le secondaire). Ils sont ensuite encadrés par les enseignants titulaires. Dans la plupart des établissements de l’intérieur, ces bénévoles s’en vont lorsqu’une meilleure situation se présente à eux, ou quand leur paie forfaitaire pose problème.

Niveau

Ils ne sont pas le problème de l’Etat, mais celui des écoles. « Chacun se débrouille pour combler comme il le peut le manque d’enseignants dans les écoles », note Yaya Sangaré, membre de la plateforme nationale des Coges de Côte d’Ivoire. Plusieurs Coges, dit-il, les appelle pour savoir quelle attitude adopter pour faire face au manque d’enseignants. « Nous leur disons d’attendre. L’Etat vient de communiquer là-dessus. Alors, nous espérons une meilleure gestion de ces bénévoles, parce qu’il faut les payer », indique-t-il.

Pour les enseignants, c’est une situation embarrassante. « Nous essayons de leur donner un bon niveau pour enseigner. Mais tous les bénévoles ne sont pas à la hauteur », indique Bertoli Kouamé, porte-parole de la Coalition des enseignants du secteur éducation/formation de Côte d’Ivoire (Cosefci). L’idéal, dit-il, c’est de les rassurer en les mettant dans un mécanisme d’intégration progressive à la Fonction publique.

Raphaël Tanoh

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