C’était l’un des points du discours du chef de l’Etat, à la veille de l’indépendance. La revalorisation du Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig). Fixé à 60.000 FCFA, depuis 2015, le Smig n’a pas bougé depuis. Or, conformément à la nouvelle loi sur le code du travail, ce montant devait augmenter tous les trois ans. Depuis deux semaines, le Patronat et les faîtières des travailleurs sont en discussions. Deux séances ont déjà été tenues. Et selon nos sources, les faîtières veulent porter le Smig de 60 à 80 000 FCFA.
Le patronat, lui, insiste sur 70.000 FCFA. Mais, alors qu’on a une idée de ce que pourrait être ce salaire, dans les prochains mois, beaucoup s’interrogent sur l’opportunité de ces débats. Car, envers et contre tout, de nombreuses entreprises refusent d’appliquer les 60 000 FCFA instaurés comme Smig, depuis 2015. «Cela ne sert à rien de revaloriser le Smig alors que les 60 000 FCFA ne sont pas appliqués. Nous connaissons les entreprises qui ne les appliquent pas. Tous les ans, pendant le 1er mai, nous dénonçons», déplore Assiéné Koffi secrétaire général adjoint de l’Union générale des fonctionnaires de Côte d’Ivoire (Ugtci).
Les centrales syndicales demandent des moyens de coercition de la part de l’Etat, pour obliger ces structures récalcitrantes à appliquer les mesures prises.
Pour Assiéné Koff, si ces entreprises n’appliquent pas les 60.000 FCFA, elles ne le feront sûrement pas pour une revalorisation.
Raphaël Tanoh