À 3 jours de l’ouverture des discussions au sein du comité consultatif de la Fonction publique, de nouveaux faits viennent en rajouter au climat déjà tendu entre les enseignants et les autorités. En effet, depuis ce week-end, des informations sur les affectations des enseignants circulent. Et elles ne sont pas du goût de tout le monde. « Plusieurs enseignants qui ont pris part à la grève, ont été affectés au Nord. Ils ont d’abord été ponctionnés, puis affectés au Nord. C’est une double sanction», a indiqué ce dimanche, Bli Blé David, porte-parole de l’Intersyndicale de l’éducation nationale. Qui poursuit : « Certains ont perdu leurs postes, parce qu’ils ont pris part à la grève ».
Sur ce point, un proche collaborateur de la ministre d’Etat, ministre de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration souligne qu’il s’agit essentiellement de chefs d’établissements au secondaire, qui ont été relevés de leurs fonctions. Ils retournent simplement à leur métier d’enseignants. « Vous ne pouvez pas être chef d’établissement et ordonner vous-même la fermeture de votre école pendant la grève. Or, c’est ce qui s’est passé. Les chefs d’établissements sont là pour soutenir les actions du gouvernement, parce qu’ils ont été nommés à ces postes», informe notre interlocuteur.
Ensuite, questionne-t-il : « en quoi affecter un enseignant au Nord est une punition ? Le Nord est une région du pays où il y a les infrastructures et un climat d’études assez propice. Ceux qui estiment qu’on les punit en les affectant là-bas, insultent les enseignants qui y exercent », fait-il savoir. On espère que les esprits vont se calmer cette semaine, avec le début des discussions
Georges Dagou