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Soumahoro Ben Nfaly est le président de la Fédération ivoirienne des consommateurs le Réveil (Ficr).
Le gouvernement vient de procéder au plafonnement des prix du ciment. Quel rôle avez-vous joué dans cette prise de décision?
C’est nous qui signalons ces hausses aux autorités, lorsqu’elles sont hors de portée des populations. Les cimentiers ont prétexté l’absence de matières premières. Mais le constat est que beaucoup parmi eux ont créé une pénurie artificielle. Et nous sommes en train d’enquêter là-dessus, dans la zone de Songon. Nous reviendrons avec de plus amples informations.
Pourquoi ne pas étendre ce plafonnement à d’autres produits concernés par ces hausses?
Parce que c’est un travail technique de six mois qui est mené par le gouvernement pour parvenir au plafonnement des prix. Il prend en compte plusieurs ministères, dont ceux du Commerce, du Budget, des Impôts. Le gouvernement procède à un relevé des prix. Une sorte d’enquête, pour que les opérateurs justifient, par la production de documents, la raison de ces flambées. Car, la loi du commerce international protège les opérateurs. À la fin, l’Etat fait des compensations aux opérateurs économiques, pour que ces derniers acceptent de plafonner leurs prix. Voilà pourquoi il est difficile de plafonner les prix sur le marché.
Vous qui signalez ces augmentations, sont-elles toujours justifiées?
Les opérateurs économiques, sont assujettis à plusieurs facteurs qui ne dépendent pas d’eux. Notamment, la fluctuation du dollar. La hausse des prix des conteneurs, l’inflation du marché, etc. Lorsqu’ils répercutent cela sur le prix des marchandises, ça suit une chaîne de hausses, jusqu’aux revendeurs. Malheureusement, tout au long de ce processus, certains en profitent au dépend des consommateurs, en répercutant ces hausses de manière exagérée sur les marchandises.
Raphaël Tanoh
