Suppression des Coges: Un grand vide créé

par NORDSUD
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Finalement, la conjoncture aura eu raison de la mesure de suppression des Comités de gestion (Coges) dans les établissements scolaires.

À deux mois de la fin du deuxième semestre, la plupart des responsables des Coges ont été obligés de passer outre ladite mesure en payant les salaires des vigiles, des jardiniers, des enseignants vacataires, etc.

Avant qu’elle ne soit mutée dans un autre ministère, Kandia Camara, qui dirigeait alors le ministère de l’Education nationale, avait demandé à chaque établissement scolaire public de suspendre les activités des Coges (cotisation et dépenses) et de procéder à un bilan. Les points ont ensuite été transmis au ministère.

Mais, plus rien n’a bougé depuis plusieurs mois. «Nous avons été obligés de payer nos charges fixes au sein des établissements.

Par exemple, les vigiles, les enseignants vacataires. Si on ne le faisait pas, l’école n’allait pas fonctionner», explique André Koffi Tano, président du Coges du Lycée moderne d’Ebilassokro, dans le département d’Abengourou.

Rentrée prochaine

Vu la confusion qui règne, les Coges veulent prendre de graves décisions. Selon un membre de la plateforme des présidents des Coges de l’Indénié-Djuablin, les établissements de la zone ont l’intention de congédier tous les enseignants vacataires engagés pour combler le déficit de profs dans les collèges. Les vigiles également seront remerciés.

«Nous ne pouvons pas prendre l’engagement de les garder alors que nous n’avons aucune garantie qu’ils seront payés», note-t-il.

À Abidjan, si la mesure de suspension des dépenses est plus ou moins suivie, selon Claude Aka, président de l’Organisation des parents d’élèves et d’étudiants de Côte d’Ivoire (Opeeci), tout ce qui devait être fait comme travaux de Coges cette année dans les écoles a été arrêté. 

Et cela pourrait avoir des conséquences sur le bon fonctionnement des établissements. En fin de compte, dit-il, la mesure de suppression des Coges ne pourra pas être appliquée cette année.

André Koffi Tano est lui également d’accord pour dire que c’est seulement à la rentrée prochaine qu’on aura une idée de ce qu’il faut faire des Coges. Mais, pas avant.

Raphaël Tanoh

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