Traite et exploitation des enfants à Soubré: 22 personnes condamnées à de lourdes peines

par NORDSUD
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La sentence est tombée pour les 24 suspects mis aux arrêts au cours de l’opération «Nawa 2» du 6 au 7 mai dernier dans le département de Soubré.  

La sous-direction de la Police criminelle en charge de la lutte contre la Traite des enfants et la délinquance juvénile (Sdltedj), en partenariat avec le Comité national de surveillance des actions de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants (CNS) avait, après 48 heures de traque et d’enquête dans la région de la Nawa, permis de sauver 63 enfants.

Les enquêteurs avaient également mis aux arrêts 24 personnes suspectes de traite et d’exploitation de main-d’œuvre infantile dans les plantations de cacao ou pour d’autres formes d’activité.

Le mardi 18 mai 2021, la justice ivoirienne a statué sur le cas de ces 24 personnes mises aux arrêts. Et comme Alexandre Koné, le Procureur du Tribunal de Soubré, l’avait assuré, le 7 mai dernier, l’heure est à la tolérance zéro.

En effet, 6 présumés auteurs de traite d’enfants dans les plantations de cacao ont été condamnés le 18 mai 2021, au Tribunal de Soubré à une peine d’emprisonnement de 20 ans.  

L’indélicat oncle du jeune Nounfo fait partie de ces personnes condamnées par la justice. Le jeune Nounfo avait été retrouvé par une patrouille de police dans une plantation de cacao près de Buyo.

Il était arrivé en Côte d’Ivoire avec son père à l’âge de 13 ans.

17 autres personnes ont été condamnées à des peines d’emprisonnement de 5 ans et 2 autres ont été relaxées faute d’éléments en charge contre elles.

Les 6 condamnés sont Ouédraogo Idriss, 18 ans, burkinabé, Fofana Ali, 45 ans, ivoirien, Kouamé Yao Gérard, 28 ans, ivoirien, Ganame Amadé, 60 ans, burkinabé, Sawadogo Tasseré Kouda, 28 ans, burkinabé, Bancé Moumouni, 55 ans, burkinabé.

Au total, sur les 24 personnes poursuivies, deux ont été libérées pour délit non établi et 22 condamnées.

Cette sentence porte désormais à 23 le nombre total de personnes  condamnées depuis ces deux derniers mois à Soubré pour les faits de traite et d’exploitation d’enfant.

Il s’agit donc d’un signal fort que les autorités ivoiriennes lancent en direction des trafiquants et aux exploitants de mains d’œuvre infantile dans la production du cacao. L’heure est désormais à la répression.

Rappelons que l’opération de police «Nawa 2» fait suite à «Bia 1», «Bia 2» en 2011, «Nawa 1» en 2014, et «Bia 3» en 2020.

Elle avait mobilisé au total  une centaine d’éléments des forces de défense et de sécurité composés  de la police, de la gendarmerie, des eaux et forêts, d’Interpol, de l’UTC, ainsi que de personnes civiles.

Les enfants extraits des griffes des trafiquants et des exploitants avaient été mis à la disposition du Centre d’accueil pour enfants de Soubré, un centre construit par la Fondation Children Of Africa de Mme Dominique Ouattara.

Bakayoko Youssouf avec Sercom

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