Trêve sociale: Ce que les fonctionnaires visaient, en réalité

par nordsud.info
Publié: Dernière mise à jour le 131 vues

Après les bonnes nouvelles annoncées par le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, le 7 août dernier, les détails des négociations avec les fonctionnaires tombent. S’il y a un point sur lequel les faîtières tablaient, c’est l’indice référentiel de base, fixé à 223,45. Les salariés du secteur public voulaient dans un premier temps le hisser à 500, puis à 300. Mais le gouvernement n’a pas cédé d’un iota. La raison est simple. Si l’indice référentiel de base avait bougé, cela reviendrait à effectuer une hausse générale des salaires, de l’ampleur de celle faite en 2013 puis en 2015. Voire plus. Ce point a été d’autant plus discuté que les avantages d’une hausse de cet indice auraient suivi les fonctionnaires jusqu’à la retraite. Une augmentation des salaires entraînant systématiquement une hausse de la pension de retraite.

Enchères

Or, ce n’est pas le cas pour l’allocation familiale ni pour l’indemnité de logement, qui ont été revalorisées. S’agissant du second point, par ailleurs, les fonctionnaires avaient misé sur une indemnité de 100.000 FCFA pour les instituteurs et 300.000 FCFA pour les enseignants du supérieur. Des hausses d’environ 300%. Ces enchères avaient été expressément élevées pour espérer à la fin obtenir une revalorisation conséquente. Aujourd’hui, l’instituteur est passé de 40 000 à 70 000 FCFA. Pareil pour le professeur de collège. Là où le professeur de lycée est passé de 50 à 70 000 FCFA. Les profs d’université passent de 70 000 à 90 000 FCFA.

Problèmes sectoriels

Enfin, parmi les négociateurs, certains désiraient un dialogue social et non une trêve sociale. La nuance est de taille. Dans la trêve sociale, une fois l’accord conclu, les syndicats sont obligés de s’en tenir aux termes. Or, les problèmes de 2022 ne sont pas ceux de 2023.  Dans le dialogue social, en revanche, les discussions se poursuivent autour de nouveaux points. L’autre crainte pour les travailleurs étant qu’une fois le document de la trêve paraphé, les autorités ne veuillent plus les écouter sur les problèmes sectoriels. Car, les points accordés par le chef de l’Etat le 7 août 2022 étaient transversaux. Et, conscient de cela, Alassane Ouattara a donné son accord pour que les discussions se poursuivent sur les points sectoriels.

Raphaël Tanoh

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