Universités et ENS : Les enseignants ne veulent plus de nominations

par NORDSUD
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Les différentes nominations dans les universités et grandes écoles publiques ne réjouissent pas tout le monde.

Dans le cadre des mesures individuelles, le conseil des ministres de ce mercredi 20 janvier a annoncé la nomination de plusieurs présidents d’universités.  

Après avoir accueilli cela avec circonspection, la Coordination nationale des enseignants et chercheurs de Côte d’Ivoire (Cnec), réunifiée, a rappelé, ce jeudi, sa volonté de faire instaurer dans les universités et grandes écoles publiques des élections pour occuper la direction de ces différents établissements. A défaut d’élections, des appels à candidature.

«Ce n’est pas une idée nouvelle, puisque cela a déjà été fait. Un président d’université élu se préoccupe de satisfaire les besoins des personnes qui l’ont élu et non les besoins de celui qui l’a nommé», explique Prof. Johnson Kouassi, secrétaire général national de la Cnec réunifiée. Cela ne doit pas se limiter aux postes de présidence et de directeurs généraux, selon lui. «Il faut aussi des élections pour être doyen d’UFR », ajoute-t-il.

On le sait, Ballo Zié, Kouakou Koffi et Méité Méké ont été nommés respectivement présidents des universités Félix Houphouët-Boigny de Cocody, Alassane Ouattara de Bouaké et de San Pedro.

Bonne gouvernance

Ouattara Lanciné a, lui, été nommé directeur général de l’Ecole normale supérieure (ENS).

Outre les élections, les enseignants proposent un appel à candidature. «Nous avons toujours demandé la bonne gouvernance à l’ENS et dans les universités. Il n’y a que par un appel à candidature que nous pourrons apporter la qualité dans la gestion de nos établissements », note Prof. N’Guessan Kouamé, secrétaire du comité de suivi de réunification de la Cnec, également secrétaire général de la Cnec section ENS.

Il y a environ 5 ans, dit-il, une rencontre avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique a permis de produire un projet de loi sur ces différentes propositions. Un rapport qui devait être proposé à l’assemblée nationale, selon Prof. N’Guessan. Mais le projet est englué dans des procédures administratives. Et il a peu de chance d’aboutir.

En effet, dans sa politique, l’Etat a droit à un certain quota de nominations à certains postes, au sein des établissements publics nationaux (EPN). Et, selon Prof. Johnson Kouassi, il l’utilise à son avantage. «Les établissements comme les universités publiques sont très sensibles. Les autorités veulent avoir le contrôle sur ceux qui les dirigent », admet-il. Avant d’ajouter qu’ils continueront de se battre pour arrêter les nominations à l’université.

Raphaël Tanoh

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