Zagba Le Requin sur l’affaire JR Lamelo : «Il faut laisser la justice trancher »

par NORDSUD
Publié: Dernière mise à jour le 905 vues

Connu sous le pseudonyme de ‘’Zagba Le Requin’’ et du ‘’Quadranozore’’, Oskane Dokui de son vrai nom, nous parle sans réserve de son actualité et celle du ‘’ Paiya ‘’ une sonorité dérivée du rap ivoire et très populaire de l’industrie musicale ivoirienne.

Qu’est-ce qui a joué en la faveur du Paiya pour favoriser cette ascension fulgurante ?

Quand un nouveau mouvement naît, il faut le conduire vers d’autres générations. Donc si la plus grande génération trouve un intérêt à y participer, ça constitue un brassage. Il y a aussi le côté élégance et ‘‘enjaillement’’ un peu comme la Jet Set, qui a plu au public. On le sait tous, tout ce qui est beau laisse des traces.

Selon vous, le Paiya peut-être  considéré comme un genre musical ?

Dire que le Paiya est un genre musical, c’est manquer d’humilité. Le Paiya c’est un état d’esprit qui colle à tous les autres styles de musique. Le plus important, c’est d’égayer le public et permettre que la musique ivoirienne évolue.

Le concert du Paiya prévu pour cette année, n’a pas eu lieu comme prévu, quelles en sont les raisons ?

Comme il y a beaucoup de concerts cette année, on évite un embouteillage d’événements, pour permettre à tout le monde de s’exprimer aisément. Alors, on a préféré reporter le concert pour soutenir les autres et après donner une nouvelle date.

Vous vous auto proclamez président du rap ivoire, n’est-ce pas prétentieux de votre part ?

Je ne me suis pas auto proclamé président du rap ivoire. C’est face à toutes les actions que j’ai mené auprès de mes jeunes frères artistes, que j’ai commencé à être appelé président. C’est ainsi que le nom est resté.

Quel est votre avis sur #quiatuélechauffeurdeyango, l’hashtag qui suspecte JR Lamelo d’être le présumé coupable de la mort d’un chauffeur de Yango lors d’un accident survenu dans la nuit du 13 au 14 octobre dernier?

Nous sommes dans un pays assez développé. Le Président Alassane Ouattara a mis tous les moyens pour qu’on puisse régler ces cas. Sincèrement, je ne peux pas accuser quelqu’un, parce qu’on a été tous là après l’accident. Je préfère qu’on ne pointe pas de l’index quelqu’un. Il faut laisser la justice trancher, parce qu’accuser sans preuve, joue sur la personne (ndlr, peut atteindre son moral).

Justement, pourquoi on ne vous voit plus avec JR Lamelo et 3xdavs (les acteurs du mouvement paiya) ?

Je n’ai pas les moyens pour terminer le travail que j’ai commencé. Ils ont eu des voies de sortie comme de bonne maison de productions. Je retiens que ma touche a été positive dans l’évolution de leur carrière.

Quel est le profit que vous tirez en tant que promoteur de l’artiste Ste Milano ?

Ma première satisfaction c’est le résultat. Je ne me suis pas trompé sur le choix. Il arrive à égayer, à faire un bon rendement. C’est ma première satisfaction. Les fruits vont arriver avec le temps.

Est-ce à dire que vous faites du bénévolat ?

Non, lui et moi sommes partis sur une base contractuelle. Les deux parties étaient en accord. C’est le travail qu’il accomplit qui me satisfait en premier. Sinon, je ne travaille pas gratuitement. Mon nom n’apparait pas dans la « bible » ni dans un « coran » donc je ne peux pas investir mon argent pour avoir le sourire des gens. Il y a forcément un retour sur investissement.

Comme Doupi Papillon qui venait dans l’optique d’égayer le mouvement et s’est ensuite essayé à la musique, est-ce que vous nourrissez aussi l’envie d’embrasser un jour, une carrière musicale

Ce n’est pas la carrière musicale qui m’intéresse. C’est le travail qui est fait autour de la musique. Aujourd’hui, je tiens une génération qui est très jeune et qui n’a pas une bonne connaissance de la scène. Vu mon expérience, j’apporte ma touche et puis après je les laisse continuer. Quand je regarde le futur, je souhaite avoir une bonne boite de communication et avoir la stratégie qu’il faut pour promouvoir les rappeurs, parce que les acteurs de la musique ne profitent pas. Faire les grandes scènes, promouvoir la musique et éviter qu’on profite de nous, c’est ça mon objectif.

Quelle activité meniez-vous avant d’être révélé au grand public ?

 A la base j’étais un sportif. Ma passion était le football et après j’ai eu pas mal de difficultés. Vu que j’étais proche de Kiff No Beat, j’ai fait irruption dans le monde musical et avec l’aide de mes mentors, Zahui Jonathan (manager du groupe Kiff No Beat) et ma grande sœur Nesmon de Dokui (ex manager du groupe Kiff No Beat), qui m’ont aidé dès le début. Je me suis imprégné de la musique et j’ai ensuite apporté ma touche personnelle.

En plus de la musique, est-ce que vous parvenez à suivre votre autre passion qui est le Football ?

Sans mentir j’ai stoppé le football. Je suis plus dans la boxe thaïlandaise. J’ai une petite équipe que j’encadre. J’encourage mes amis qui continuent à pratiquer le football mais aujourd’hui.

Interview réalisée par Solange Nebie (stagiaire)

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