Zones à risques: Partir ou mourir ?

par NORDSUD
Publié: Dernière mise à jour le 54 vues


Parallèlement au Paru, les autorités ont lancé plusieurs opérations pour prévenir les dégâts de la saison des pluies. Piloté par l’Office national de l’assainissement et du drainage (Onad), des actions de curage de caniveaux ont été lancées dans plusieurs communes, dont Abobo, Yopougon, Cocody.

À Yopougon, le ministère de l’Hydraulique, de l’assainissement et de la salubrité a également entamé la construction de plusieurs canaux d’évacuation d’eau depuis un an. Parmi ces ouvrages, il y a le canal de ‘‘Kinou’’ jusqu’à Lokoua, qui est terminé. Celui qui part de ‘‘Toit rouge ‘’à jusqu’à Santé (Attécoubé), est en cours. Mais le gros de ces infrastructures d’assainissement n’a pas encore débuté ou est en cours. C’est notamment le cas pour les ouvrages de drainage des eaux pluviales à Anonkoua-Kouté, N’Dotré, Agouetto. C’est aussi le cas des ouvrages de drainage prévus à Gesco. En attendant, Bouaké Fofana, ministre de l’Hydraulique, de l’assainissement et de la salubrité, a décidé de déguerpir certaines zones à risques. Ainsi, l’opération «partir est mieux que mourir», sera lancée ce vendredi 27 mai, au cours d’une conférence de presse. Selon les services du ministre, il s’agira d’une campagne de communication et de sensibilisation, pour le moment. Les déguerpissements sont annoncés pour le mois de juin.

Les zones à risques

Mais le nombre de zones à risques appelle à mobiliser d’énormes moyens financiers. Parmi ces endroits à déguerpir, il y a Banco 2 à Attécoubé, où l’on note des talwegs ou des ravins à ciel ouvert, mitoyens à des habitations. Dans la même commune on dénombre, selon l’Office national de la protection civile (Onpc), les sites de Locodjro Eglise Harriste, Locodjro Mosquée, Mossikro Santé 3, Nimatoulaye, Attécoubé 3, Kramokoubé et enfin Attécoubé Moquivoire. À Port-Bouët, les quartiers d’Amangouakoi (derrière l’aéroport FHB), Benogosso, Adjouffou cartons, Djougouba et Cité Ewing sont concernés. On y trouve des habitations anarchiques dans les zones non habitables, souvent dans le lit naturel de la lagune et l’absence ou la destruction des ouvrages de drainage. La particularité d’Abobo, ce sont les zones à risques qui se caractérisent par les réceptacles d’eau ou cuvettes dont les flancs sont habités par les populations, des bassins d’orage, l’absence de canalisations et de voies. Il s’agit des quartiers de Kennedy Klouetcha, Carrefour Diallo, Village de Kobakro, Désert Plaque 2 et Banco. A Anyama, ce sont les sites d’éboulement de l’année 2020 recolonisés par les populations. Le quartier Belleville NSE, N’takpé, Abébroukoi, ‘‘Pharmacie santé pour tous’’, Carrefour Dandi sont concernés. Selon le 4ème adjoint au maire de la commune de Yopougon, Fulbert Edouard Kacou, la commune compte à elle seule, 24 zones à risques. Autant de populations à sensibiliser. Si le déguerpissement de ces zones n’a jamais été une réalité, les Abidjanais espèrent que cette fois-ci sera la bonne.


Raphaël Tanoh

Articles similaires

Laissez un commentaire

* En utilisant ce formulaire, vous acceptez le stockage et le traitement de vos données par ce site Web.

Le site Web nordsud utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que cela vous convient, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite