Bien que le ministre des Transports ait chiffré à 2 milliards FCFA les pertes occasionnées par les récentes manifestations (véhicules brulés), le président de la Fédération nationale du syndicat des chauffeurs de Côte d’Ivoire (Fensc-CI) se dit confiant.
L’atmosphère actuelle empêche-t-elle les transporteurs de faire correctement leur travail ?
Non. Nous continuons de travailler au même rythme qu’avant. Il est vrai que certains parmi nous sont inquiets, au vu des véhicules brûlés à Yopougon et à la Riviera. Mais dans notre état d’esprit, nous continuons le travail comme si de rien n’était. C’est la meilleure façon de ne pas donner raison à ceux qui font cela.
De nombreux chauffeurs se plaignent, par exemple, de la difficulté de gagner la recette quotidienne, parce que les Ivoiriens ne sortent pas beaucoup à cause des manifestations…
Je ne peux pas confirmer cela. Je sais qu’à mon niveau, les recettes que j’exige à mes chauffeurs sont atteintes quotidiennement. Il ne faut pas prendre les protestations de quelques chauffeurs pour une généralité. Un chauffeur de taxi-compteur doit faire une recette quotidienne de 17 000 FCFA, hormis le carburant et sa paie journalière qui est de 5 000 FCFA. Cette somme, dans les circonstances actuelles, peut être gagnée par un chauffeur normal.
Ce n’était pas le cas au début de la pandémie à Coronavirus…
Au début de la pandémie à Coronavirus, il y avait des mesures de l’Etat, comme le couvre-feu. Pendant cette période, nous demandions une recette journalière de 10 000 FCFA aux chauffeurs, au lieu de 17 000 FCFA. C’était raisonnable. Mais qu’ils ne s’attendent pas à ce que nous refassions cela.
Pour vous, l’activité du transport ne souffre pas de la crise…
Non, jusque-là, l’activité du transport n’est pas touchée par les troubles. Comme je l’ai dit, nous sommes inquiets mais le transport marche correctement.
Réalisé par Raphaël Tanoh