On le sait, la cohabitation entre la Couverture maladie universelle (CMU) et la Mutuelle générale des fonctionnaires de Côte d’Ivoire (Mugfci) pose problème. Les fonctionnaires s’estiment lésés, quand ils vont se faire soigner dans les hôpitaux et demandent le désarrimage.
Eh bien, quelques ajustements sont en train d’être apportés, dont la mise en oeuvre pourrait être effective en 2023. Des ajustements qui rendront l’arrimage CMU-Mugefci pacifique. Par exemple, l’utilisation d’une carte unique, pour les fonctionnaires, plutôt que de détenir une carte Mugefci et une carte CMU. À cela, s’ajoute un code unique pour le patient. «Avant, le malade devait voir un médecin Mugefci, avant d’aller consulter un médecin CMU. Désormais, ce serait un médecin unique, avec un seul code», explique Ekoun Kouassi, membre du bureau de la Mugefci, joint ce mardi par téléphone. Au niveau des médicaments, au lieu d’avoir un stock de médicaments CMU et un autre stock de médicaments Mugefci, ce sera un stock unique.
Il ne sera plus question de faire une liste de produits spécifiquement réservés à la CMU. L’accent a également été mis sur l’approvisionnement. Au niveau des stocks des médicaments, on a décidé d’élargir la gamme qui va passer à environ 400 à près de 800 médicaments concernés par la CMU. Le panier de soins de la CMU comporte 5 produits. La consultation, les soins dentaires, l’hospitalisation, les frais de laboratoire et les médicaments. L’Etat prend en compte 70% des frais, tandis que le patient supporte les 30%.
Raphaël Tanoh