L’Assemblée nationale a procédé ce jeudi à l’ouverture de sa session ordinaire 2021, en présence du Premier ministre, Patrick Achi. Une nouvelle législature qui arrive après des mois de crise.

À quoi ressemblera cette nouvelle législature ? 48 heures après l’élection du président de l’Assemblée nationale, la prestigieuse institution a procédé ce jeudi à l’ouverture de sa session ordinaire 2021, en présence du Premier ministre, Patrick Achi. L’occasion pour Amadou Soumahoro de décliner sa vision pour les 5 prochaines années.
Paix et cohésion
Comme on pouvait le deviner mardi dernier, pendant l’élection du président de l’hémicycle, la paix et la cohésion sociale sera le premier défi à relever. Il faudra préserver ce climat de paix et de cohésion sociale né du dialogue politique et des dernières élections législatives, voire même de l’élection de président de l’Assemblée nationale. «Par-delà nos différentes sensibilités, nous devons aller à la cohésion, et regarder ensemble dans la même direction, à savoir l’intérêt supérieur de la nation», a signifié Amadou Soumahoro à cette occasion. Une cohésion que l’opposition appelle également de tous ses vœux, notamment Jean-Louis Billon. Pour le député de Dabakala, l’Assemblée nationale doit surtout refléter cette aspiration des Ivoiriens. Ce que souhaite aussi Amadou Soumahoro. «Je m’engage avec vous, à être le président de tous les députés», s’est prononcé le président de l’Assemblée nationale.
L’autre défi, non des moindres, sera pour lui, de créer un bureau relativement ouvert aux autres partis politiques. À ce sujet, Amadou Soumahoro a noté : «Je m’engage aussi devant vous à placer mon mandat sous le double signe du travail et de la cohésion». À ce sujet, Amadou Soumahoro a appelé à la constitution des groupes parlementaires.
Débats parlements sains

Conscient toutefois des divergences politiques, M. Soumahoro a insisté sur le débat démocratique. L’un des objectifs sera de parvenir à mettre en avant l’intérêt des Ivoiriens en avant. Son élection à la tête de l’hémicycle ainsi que les conditions de déroulement du scrutin du 6 mars dernier démontrent pour lui l’enracinement de la démocratie en Côte d’Ivoire. «Les débats parlementaires doivent se faire dans le respect des règles démocratiques et dans l’intérêt supérieur de la nation», s’est étendu le député de la circonscription de Séguéla.
Avec 32 femmes députés contre 29 dans la précédente législature, pour le président de l’Assemblée nationale, la loi favorisant la représentativité des femmes, connaît une avancée. L’hémicycle, pour lui, doit œuvrer pour que ce quota connaisse une amélioration.
Raphaël Tanoh