Le ministre Sidi Tiémoko Touré, porte-parole du gouvernement, a procédé le samedi 6 février 2021 à Béoumi, à l’inauguration d’une usine de transformation de la noix de cajou. Située sur l’axe Béoumi-Sakassou, non loin du lycée moderne, cette unité créée en 2019, offre des produits finis (pâtes alimentaires, croquettes, biscuits) ainsi que des produits semi-finis aux consommateurs et industriels.
Dirigée par Tahirou Sanogo, Foods Co, est une société anonyme au capital de 400 millions de francs Cfa. Au dire du directeur général, M. Sanogo, l’entreprise Foods Co emploie un peu plus de 350 salariés composés à majorité de femmes. Au total, 2000 paysans issus de la localité inondent l’usine de leur production d’anacarde.
L’installation de l’entreprise à Béoumi vise à créer un embryon d’industrialisation dans la localité en vue de lutter contre le chômage en milieu rural en donnant une plus-value aux paysans. Cette unité vise aussi la transformation sur place des matières premières agricoles notamment l’anacarde conformément à la volonté politique du gouvernement ivoirien. «Nous aurions pu implanter l’usine à Abidjan, Bouaké ou ailleurs. Si nous l’avons installée à Béoumi, c’est parce que nous voulons impacter positivement la région de Béoumi au plan économique et social», a noté Tahirou Sanogo.
Le ministre et député sortant de Béoumi, Sidi Touré s’est réjoui justement de la valeur ajoutée qu’offre l’installation du premier fleuron d’une industrie à Béoumi. Il a félicité Tahirou Sanogo qui marche dans la droite ligne de la politique de transformation locale des produits agricoles telle que préconisée par le chef de l’Etat, Alassane Ouattara. Sidi Touré a indiqué que d’autres entreprises intervenant dans la cimenterie, emboîteront le pas à Foods Co pour l’industrialisation de la localité.
Mais il faudra, a-t-il insisté, que la région de Béoumi cultive la paix, la stabilité, la sécurité et la cohésion sociale, seuls gages pour investir durablement dans une localité. «N’eussent été quelques distractions que nous avons connues dans la localité, nous aurions eu, deux usines ici à Béoumi. Il s’agit d’une cimenterie dont l’ouverture a été ralentie suite aux violences perpétrées dans la localité. Rien ne peut prospérer s’il n’y a la paix et la sécurité», a-t-il interpellé.
Allah Kouamé, Correspondant permanent
