Blanchiment d’argent : L’Afrique de l’Ouest fait le point

par NORDSUD
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La commission technique du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (Giaba) tiendra sa 34ème réunion plénière du 2 au 11 décembre 2020, par visioconférence, à La Somone au Sénégal, selon un communiqué. Cette rencontre coïncide avec la célébration du 20ème anniversaire du Giaba.

Au cours de cette 34ème session, il s’agira de faire une évaluation des mesures mises en œuvre et l’efficacité des lois. Les pays africains ont enregistré, en 2019, des progrès importants en matière de lutte contre la fraude fiscale et le blanchissement d’argent, indique le rapport sur «La transparence fiscale en Afrique » rendu public en juin dernier lors d’une conférence virtuelle.

Selon le rapport, les pays africains ont « fortement » progressé dans la réaffirmation de leurs engagements et le renforcement de leurs capacités pour parvenir à la transparence fiscale. Ils ont participé grandement au partage d’informations sur les flux de fonds illicites.

L’édition 2020 du rapport, qui concerne 32 pays membres du Forum mondial et trois pays tiers, à savoir l’Angola, la Guinée Bissau et le Malawi, contient des statistiques comparatives sur la transparence fiscale pour aider les décideurs à s’attaquer à la lutte contre les flux de fonds illicites (FFI).

En Afrique, les flux financiers illicites se situeraient, selon les estimations, entre 50 et 80 milliards de dollars par an et 44 % du patrimoine financier du continent serait détenu à l’étranger, ce qui correspond à des pertes en recettes fiscales de 17 milliards d’euros.

En Côte d’Ivoire, le phénomène de la cybercriminalité, associé aux trafics illégaux de la drogue et d’organes humains, de l’exploitation illégale de l’or, de la forêt, sont entre autres des activités illicites qui minent l’économie. Le gouvernement ivoirien à travers cette édition du Giaba va montrer son engagement politique en faveur de la bonne gouvernance. Cela favorisera ainsi, par ce biais, la mobilisation des flux financiers internationaux. En Côte d’Ivoire, le secteur de l’immobilier et de l’agriculture sont essentiellement les plus touchés par le fléau.

Le Giaba, qui est une institution communautaire, a été créé le 10 décembre 1999 et ses statuts ont été adoptés le 16 décembre 2000 dans l’objectif de prévenir et de contenir les fléaux du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme en Afrique de l’Ouest, note-t-on.

Prince Khalil

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