Cacao: La Côte d’Ivoire et le Ghana veulent forcer la main aux industriels

par NORDSUD
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Le système de commercialisation du cacao au Ghana est différent de celui de la Côte d’Ivoire. Les monnaies ne sont pas les mêmes. Idem pour la qualité des fèves de cacao. Alors, le but pour ces deux pays n’est pas de faire appliquer un prix harmonisé du kilogramme de cacao pour leurs producteurs, mais que lesdits prix soient plutôt conforment aux réalités des producteurs de chaque pays. C’est du moins, l’information donnée ce vendredi 13 mai par Alex Pierre-Arnaud Assanvo, secrétaire exécutif de l’initiative Cacao Côte d’Ivoire/Ghana. «Avoir le même coût serait une utopie», a indiqué le conférencier, en marge de la 15 ème Conférence des parties à la convention des nations unies sur la lutte contre la désertification (Cop15), qui se tient du 9 au 20 mai 2022, au Sofitel Hôtel Ivoire de Cocody.

75 000 milliards FCFA

Dans les détails, dit-il, l’initiative cacao Côte d’Ivoire-Ghana qui a vu le jour en 2019, doit «éviter des divergences complètements déconnectées». En outre, cette collaboration a pour but d’empêcher les mouvements de cacao entre les deux pays ; d’éviter que la qualité du cacao provenant de ces deux pays ne soit pas remise en cause. Mais, surtout, que le planteur puisse tirer des bénéfices réels de son labeur. L’initiative, à entendre Alex Pierre-Arnaud Assanvo, a mis en place une stratégie commune dans ce but. Car, au dire du secrétaire exécutif de l’initiative Cacao Côte d’Ivoire/Ghana, le cacao rapporte environ 120 milliards de dollars par an, aux acteurs. Soit, plus de 75 000 milliards de FCFA. Mais seulement 5% de ces revenus reviennent aux producteurs. Soit 3750 milliards FCFA.

L’un des acquis majeurs de l’initiative cacao Côte d’Ivoire-Ghana demeure l’obtention du différentiel de revenu décent (DRD) qui est une prime de 400 dollars US par tonne (250 000 FCFA) versée directement aux cacaoculteurs des deux pays afin d’améliorer leurs revenus. Sur ce point, le conférencier a souligné  que les réticences rencontrées de la part de certains grands industriels allaient être examinées dans les jours à venir afin d’y apporter des solutions. «La Côte d’Ivoire et le Ghana resteront fermes afin de donner aux planteurs les revenus auxquels ils ont droit», a poursuivi Alex Pierre-Arnaud Assanvo. Néanmoins, il faudra, pour lui, se tourner de plus en plus vers la transformation locale. M. Assanvo a aussi insisté sur l’optimisation des surfaces de terres cultivables afin de cultiver plus sur un petit espace.

Raphaël Tanoh

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