Il y a quelques mois de cela, le personnel de santé demandait au gouvernement des arrêtés d’application qui permettront, enfin, de reconnaître les spécialités dans leur profession. Le décret a été signé en 2016 et depuis, beaucoup attendent l’effectivité de cette décision sur le terrain.
Selon le Dr Guillaume Esso Akpess, secrétaire général du Syndicat national des cadres supérieur de la santé de Côte d’Ivoire (Synacass-CI), les premières nouvelles qui leur parviennent sont bonnes. Le dossier avance bien, dit-il, au ministère de la Fonction publique. Et tout porte à croire, dit-il, que dans un futur très proche, les arrêtés d’applications seront disponibles.
Dans le rapport 2016 sur la Politique nationale d’amélioration de la qualité des soins et des services de santé en Côte d’Ivoire, la non reconnaissance des spécialités au sein du personnel soignant a été décrit comme une source de démotivation.
«Les questions de motivation des ressources humaines sont d’ordre général. Elles concernent l’absence de valorisation des cadres ayant eu accès à une formation continue, l’insuffisance de valorisation du profil de carrière, l’insuffisance du système de reconnaissance au travail, l’absence de plan de carrière pour certaines catégories de personnels de santé», a aussi énuméré le rapport.
La reconnaissance définitive des spécialités permettra aux gynécologues, aux chirurgiens, aux dermatologues, etc., de bénéficier des avantages de leurs spécialités. Ainsi, selon Sylla Vazoumana, secrétaire général du Syndicat national des préparateurs et gestionnaires en pharmacie de Côte d’Ivoire (Synapgpci), membre de la Coordisanté, il y aura des incidences financières. Un spécialiste sera de ce fait mieux rémunéré qu’un généraliste.
Raphaël Tanoh