Alors que le ministre de l’Emploi et de la protection sociale, Me Adama Kamara, vient d’achever sa tournée de sensibilisation sur la Couverture maladie universelle (CMU), les Ivoiriens n’ont toujours pas augmenté leur cadence d’enrôlement. Du moins, selon une source proche du ministre de la Santé, de la CMU et de l’hygiène publique. Les 5 millions d’enrôlés que les autorités veulent atteindre au plus vite ne sont toujours pas à portée. Depuis la prise de la mesure de l’enrôlement obligatoire en septembre 2022, le nombre d’enrôlés est passé de 3,5 millions à un peu plus de 4 millions, selon nos sources.
L’affluence n’est pas à la hauteur des espérances. Or, d’après les autorités, à partir de mars (6 mois après), les Ivoiriens devront être enrôlés à la CMU avant de retirer leur passeport, de s’inscrire aux concours de la police, de la gendarmerie ou de l’armée. Pour ceux qui voudront s’inscrire dans les établissements d’enseignement supérieur, il sera demandé de fournir une carte de la CMU, ou un récépissé d’enrôlement.
Si le ministre de l’Emploi, Me Adama Kamara ne l’a pas encore évoqué, le report de la date de mise en œuvre de la mesure, selon notre informateur, n’est pas à l’ordre du jour. « Il n’y a qu’en le constatant par eux-mêmes que les gens vont se dépêcher dans les centres d’enrôlement », indique-t-il. De même, d’après notre interlocuteur, le gouvernement aura intérêt à étendre la mesure à d’autres services, car, à l’entendre, les travailleurs ne sont pas touchés et ne sont pas de ce fait contraints d’aller s’enrôler.
Raphaël Tanoh