Ils ont gravement tergiversé dimanche avec la discipline militaire. Selon un communiqué publié ce lundi, l’on apprend qu’un groupe d’élèves sous-officiers de première année de l’École de Gendarmerie d’Abidjan, ayant bénéficié d’une permission collective, a molesté sans aucune raison, d’honnêtes citoyens dont une journaliste, Diane Kablankan de «Ovajab Média», dans la commune d’Adjamé.
Pour ce fait suffisamment grave, les fauteurs de troubles risquent la radiation pure et simple.
La vidéo montrant la scène de la violence a été virale hier soir sur les réseaux sociaux.
On y voit des jeunes gens, habillés en treillis, ceinturons et cordelettes en main, en train de bastonner des passagers d’un gbaka. « Tous ces individus encourent les sanctions disciplinaires prévues dont la radiation des effectifs de la Gendarmerie nationale, conformément au Code de la fonction militaire », souligne le document.
C’est que pour la hiérarchie militaire, cet acte inqualifiable a gravement perturbé la quiétude des populations et créé une psychose en leur sein.
Dès qu’il a été informé de la situation, le Commandant Supérieur de la Gendarmerie Nationale s’est aussitôt rendu au chevet de la journaliste pour exprimer ses regrets et apporter à toutes les personnes victimes de ces désagréments, sa compassion ainsi que celle de l’Institution toute entière.
« Les agissements de ces quelques élèves-gendarmes, contraires à l’éthique et au règlement militaire sont de nature à jeter le discrédit et ternir l’image de la Gendarmerie nationale dont la mission première consiste à protéger les personnes et leurs biens. Des patrouilles projetées ont permis d’interpeller certains de ces fauteurs de troubles et une enquête a été ouverte à l’effet d’identifier leurs complices », justifie la Gendarmerie.
Ce sont Ouattara Brahima, Soro Dolorou Abdramane, Ziza Gninday Yves Dorgeresse, Fofana Mohamed qui ont été pour le moment interpellés.
Il est de notoriété que plusieurs de leurs devanciers qui ont pris des libertés avec la discipline militaire au cours de leur formation ont été radiés sans état d’état. C’était le cas notamment en 2015.
Bakayoko Youssouf
