Un bilan d’étape dans la lutte contre la maladie à Coronavirus. Au cours d’une conférence de presse ce
lundi 25 janvier à Abidjan, le ministre de la Communication et des médias, Sidi Tiémoko Touré, a
dressé le bilan des efforts sanitaires fournis par la Côte d’Ivoire contre la Covid-19 et annoncé les programmes de vaccination.
Après avoir situé le contexte de cet échange avec les journalistes, il a expliqué qu’il y aura deux voies d’acquisition des vaccins pour la Côte d’Ivoire qui commence en février prochain.
Un «vaccin gratuit» qui rentre dans le cadre de l’initiative Covax et un vaccin qui sera acheté par le gouvernement ivoirien au laboratoire Spoutnik. La campagne gratuite est rendue possible grâce à l’adhésion de la Côte d’Ivoire au mécanisme mondial «Covax» dédié au financement de la recherche, pour accélérer et garantir la productivité et l’accès des vaccins conte le Covid-19 aux pays à faible revenu et à revenu intermédiaire.
À la question de savoir qui seront les cibles prioritaires des premières doses gratuites du vaccin, le ministre a
expliqué qu’il s’agit du personnel de santé, des Forces de défense et de sécurité (FDS), des enseignants, des
personnes de plus de 50 ans, ceux ayant des pathologies chroniques…
«L’initiative Covax permettra à la Côte d’Ivoire de bénéficier gratuitement de 10 millions de doses de Pfizer
pour la vaccination de 5 millions de personnes, soit 20% de la population. La réception se fera en 3 phases : 100.000 doses en février 2021, 9 millions de doses de mi-avril 2021, en deux vagues, c’est-à-dire 1,5 million de doses puis 8,5 millions doses. (…) La Côte d’Ivoire s’est engagée dans un processus d’acquisition de vaccins payants sur le marché mondial pour prémunir environ 50% de sa population contre la Covid-19. Les choix de ces vaccins sont soumis à 3 critères auxquels le gouvernement tient particulièrement. L’efficacité, la disponibilité de la chaine de froid pour la conservation du vaccin et le prix. (…) Notre pays va acquérir trois autres vaccins payants c’est-à-dire Spoutnik, Sinopharm, et AstraZeneca. Pour ces 3 vaccins, le pays dispose déjà des moyens de conservation et de gestion. Ceci, à travers les dispositifs classiques de chaînes de froid à températures positives variant entre 2 et 8 degrés Celsius logées à la direction centrale des programmes de vaccination et à l’Institut national d’hygiène publique (Inhp). C’est seulement pour le vaccin Pfizer que l’acquisition d’une chaine de froid pouvant conserver à moins 70 degrés Celsius s’impose. À ce niveau, les partenariats avec les agences internationales vont appuyer la Côte d’Ivoire», a détaillé le ministre de la Communication et des médias.
Selon lui, c’est la responsabilité collective, la discipline et le respect des mesures barrières, afin d’éviter la
propagation de cette pandémie. Après l’instauration de l’état d’urgence sanitaire, faut-il s’attendre à l’imposition d’autres mesures plus draconiennes ? Le porte-parole répond : «Nous souhaiterions ne pas arriver à la prise de mesures draconiennes. Le gouvernement a pris cette mesure conservatoire. (…) Peut-être que nous arriverons à l’isolement, si c’est nécessaire. Mais le Conseil national de sécurité (CNS) n’a pas décidé», a-t-il indiqué.
Le porte-parole du gouvernement a informé qu’à la date du 25 janvier, c’est un montant global de 95,88 milliards FCFA qui a été dégagé pour soutenir le tissu économique. Dans un contexte mondial de crise
sanitaire grave liée à la pandémie à Coronavirus.
Il a ensuite brossé à grands traits tout le dispositif sanitaire mis en place par la Côte d’Ivoire pour mieux
juguler cette crise sanitaire.
«Protégeons-nous et protégeons les autres. C’est la substance du message que je voudrais passer. Il y a
une flambée épidémiologique ailleurs. Il ne faut pas que cette flambée épidémiologique nous conduise à une situation incontrôlable. Tout est sous contrôle. Le gouvernement est à la tâche», a tenu à rassurer le
ministre Touré.
Bakayoko Youssouf
