Seulement “un cas asymptomatique sur deux” en France est détecté, selon l’Inserm, qui pointe les failles de la stratégie de tests.
Une étude qui pointe les défaillances du système de surveillance de l’épidémie en France à l’issue du premier déconfinement. 90% des cas symptomatiques n’ont pas été détectés après le premier confinement.
“On estime qu’on est capable de trouver un cas asymptomatique sur deux”, a expliqué ce mardi 22 décembre sur franceinfo Vittoria Colizza, directrice de recherche à l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale). Cette chercheuse a participé à une étude qui pointe les défaillances du système de surveillance de l’épidémie en France à l’issue du premier déconfinement. Selon elle, la stratégie s’est améliorée mais il faut maintenant “être très agressif sur les tests et qu’ils soient ciblés”.
Dans les semaines qui ont suivi le premier déconfinement, 90 % des cas symptomatiques n’ont pas été détectés, selon l’étude de l’Inserm. “C’était le tout début, il y avait des limites”, explique Vittoria Colizza, notamment le fait qu’un tiers des symptomatiques seulement ont consulté un médecin, en dépit des recommandations et de l’obligation, alors, de disposer d’une ordonnance pour se faire tester.
Plus de tests, ciblé sur les cas symptomatiques
“Pendant le premier confinement, on n’avait pas encore assez de tests, pas de stratégie ni de logistique associée”, a également critiqué la directrice de recherche à l’Inserm. Elle invite à “tirer les leçons” en associant aux mesures de restriction, une politique de tests plus importante et ciblée sur les cas symptomatiques.
“Le nombre de tests en lui-même et le taux de positivité ne sont pas des indicateurs fiables de notre capacité de détection des cas”, analyse la chercheuse. Il faut, selon elle, améliorer la stratégie de tests pour contrôler la propagation du Covid-19 et éviter une troisième vague lors de la levée des mesures restrictives.