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Depuis le début de l’année 2021, les populations se plaignent de l’augmentation des prix de certaines denrées de grande consommation, notamment l’huile et le riz. Le litre d’huile est passé de 1200 FCfa à 1 500 FCfa. Le sac de 50 kg du riz de la marque papillon est passé de 18 à 20 mille Fcfa.
Selon Soumahoro Ben N’Faly, président de la Fédération ivoirienne les consommateurs le Réveil (Ficr), plusieurs produits de quincaillerie ont également connu une hausse.
Les câbles électriques, les produits de peinture, de plomberie, etc. sauf le ciment. À entendre le président de la Ficr, la hausse dépasse les 3000 FCFA, pour certains produits.
La présidente des commerçantes du marché d’Adjamé, Mme Doukouré Nafissatou, reconnaît ces hausses mais ignore cependant les raisons de ces augmentations. «Jusque-là, nous ignorons les raisons de cette flambée», explique-t-elle ce jeudi, jointe par téléphone.
Pourquoi ces flambées? Soumahoro Ben N’Faly évoque le transport et les coûts de production. «Depuis la période de la Covid-19, les marchandises qui mettaient deux semaines à arriver à Abidjan, mettent jusqu’à deux mois souvent. Dans les usines également, la production a baissé. Ce sont autant de raisons qui expliquent cette flambée», présume-t-il.
Le Conseil national des organisations de consommateurs de Côte d’Ivoire (Cnoc-CI) y voit, lui, une autre raison. Surtout au niveau de l’huile.
Pour le président du Cnoc-CI, Comoé Marius, elle serait due à une pression fiscale sur les huileries qui produisent en Côte d’Ivoire. «La pression fiscale sur les industries qui payent beaucoup d’impôts peut être un moyen qui pousse les industriels à augmenter le prix de l’huile», explique-t-il.
Une autre raison évoquée par le président de la Cnoc-CI, c’est le non-respect des lois qui régissent le secteur. Malgré la régulation faite par la direction générale du commerce intérieur à travers les contrôleurs de prix sur les marchés, selon lui, beaucoup reste à faire afin de lutter contre la corruption.
Les grossistes, à l’entendre, jouent le rôle de détaillants et font de la spéculation sur les marchés. Quand ils sont découverts, ils corrompent les agents contrôleurs, confie-t-il.
Contactés, les services du ministère du Commerce et de l’industrie affirment avoir pris connaissance de cette information et prévoient de publier un communiqué d’ici à la fin de la journée.
Prince Khalil
