Il y a environ un mois, les populations de Koumassi ont failli assister à l’enlèvement d’un gosse. Un enfant de 7 ans. La tentative sera avortée grâce à la réactivité du voisinage. «À la police, la dame qui a été arrêtée pour cela a nié les faits. Elle a affirmé qu’elle ne voulait pas enlever l’enfant, mais lui offrir un sacrifice», indique Mamidou Coulibaly, président de l’ONG Bien-être des Albinos de Côte d’Ivoire (Bedaci).
Il y a un an, à Bocanda, dans la localité de N’Zécrézessou, un homme a été attrapé en train de sodomiser un enfant albinos.
Et ce genre de cas parvient constamment à l’ONG Bedaci. A l’approche des élections, Mamidou Coulibaly explique qu’une vague de rumeurs les submerge en ce moment. «Nous recevons quasiment tous les jours des messages provenant de nos contacts à l’intérieur du pays, nous annonçant que les albinos et les rouquins sont en danger, parce qu’ils seront la cible de rituels sacrificiels dans cette période», témoigne-t-il. Selon lui, ce type de sacrifice d’albinos devient très rare en Côte d’Ivoire, mais n’a pas disparu. Le dernier recensement qui date de 2014 fait état de 6 235 albinos vivant en Côte d’Ivoire.
Raphaël Tanoh