Dans cet entretien, le chef du quartier Doukouré explique les difficultés dans le dédommagement des familles.
Vous êtes le relais en quelque sorte des autorités ici. Que dites-vous aux résidents qui n’ont pas encore reçu leur argent ?
Tous ceux qui ont le coupon Ageroute, seront payés. Il y a des permanences à la préfecture.
Certains affirment qu’ils n’ont pas été pris en compte…
Il y aura toujours des plaintes. Il y a des voies de recours. Les gens qui n’ont pas été payés, ou qui n’ont pas été recensés peuvent aller à la préfecture se plaindre. Mais il y a des gens qui sont venus s’installer ici, après 2016. On leur a clairement dit que si vous venez habiter une maison qui a été déjà recensée, on ne peut pas vous prendre en compte. Certains propriétaires de maisons n’ont pas été clairs avec leurs locataires.
Tout le monde été pris en compte dans le recensement ?
Je ne peux le dire. Hier j’ai reçu deux jeunes qui ont des reçus de payement mais qui n’habitaient ici qu’en 2019.
Qu’ont-ils dit aux agents recenseurs pour avoir ces reçus ?
Je l’ignore.
Y a-t-il eu des mensonges de la part de certains résidents ?
Ça, c’est difficile de le dire. Quand le recensement a débuté, j’étais là pour dire qui était véritablement propriétaire de terrain et qui ne l’était pas. J’ai aidé les agents de l’Ageroute en 2016 dans ce sens. Malheureusement, pendant la deuxième phase du recensement, je n’ai pas été sollicité. Il est donc possible que certains aient menti.
Il n’y a pas de document pour prouver qu’on est propriétaire ?
Nous n’avons pas de titre en tant que tel. Nous sommes sur des sites provisoires.
Par pallier ce problème, j’ai établi un document pour le remettre à tous les propriétaires. Il n’y a que comme cela qu’on pouvait être recensé comme propriétaire.
Réalisé par Raphaël Tanoh
