Le 11 octobre dernier, avec une victoire de 4 buts à 1 contre la Sierra Leone, Faé Emerse, le sélectionneur ivoirien, a bouclé son 11e match sans défaite avec les Éléphants de Côte d’Ivoire. C’était devant un public acquis à leur cause, au stade de San Pedro. Quatre jours plus tard, lors du match retour face aux Leone Stars, censé sceller la qualification des champions d’Afrique pour la prochaine CAN, le sélectionneur a procédé à un turnover. Résultat ? Première défaite. Un revers sur le plus petit des scores, 1-0. Un match perdu in extremis suite à un but concédé sur un coup franc provoqué par Éric Bailly, le défenseur ivoirien, qui effectuait son retour avec les pachydermes après plusieurs mois d’absence.
Vulnérable à l’extérieur, imbattable à domicile
Derrière cette défaite se cache la fébrilité de l’équipe ivoirienne lors de ses matchs à l’extérieur. En effet, c’est face au Kenya et au Bénin, à l’extérieur, que la Côte d’Ivoire a enregistré ses deux premiers matchs nuls de l’ère Faé après un parcours parfait lors de la CAN. Des résultats qui contrastent avec leur sans-faute à domicile. Si les triples champions d’Afrique peuvent se targuer de deux victoires à l’extérieur face à l’Uruguay et au Tchad, la physionomie de ces matchs démontre qu’il y a un visage de l’équipe ivoirienne à domicile et un autre à l’extérieur. Outre les ajustements tactiques nécessaires pour tirer les leçons de cette défaite, Faé Emerse devra diagnostiquer les causes des contre-performances de son équipe hors des frontières ivoiriennes. Citadelle imprenable à domicile depuis la CAN sous les ordres de Faé, la solidité à l’extérieur sera l’un des nouveaux défis du patron du banc ivoirien.
Charles Assagba