Mis en berne depuis mars 2020, le football ivoirien pourrait reprendre en 2022, à en croire l’atmosphère qui prévaut au sein de la Fédération ivoirienne de football (FIF). En effet, selon Sam Etiassé, Directeur Exécutif de la FIF, le Comité de normalisation imposé par la Fédération internationale de football association (FIFA), coûterait en temps et en deniers à la Côte d’Ivoire.
Mais, aucun texte de la FIFA n’empêche la reprise des championnats en Côte d’Ivoire, comme l’a souligné Me Raux Athanase le 23 décembre dernier, lors d’une conférence de presse à Abidjan. « Il n’y a aucun lien entre le processus électoral de la FIF et la reprise des compétitions locales. Rien ne nous empêche juridiquement et physiquement d’organiser les championnats. Nous allons prendre nos responsabilités pour que les compétitions reprennent bientôt», avait-il déclaré.
Toutefois, avec l’annonce de la nomination d’un comité de normalisation, les chances de reprise des championnats locaux sont minces.
Joint au téléphone par la rédaction de Nord Sud, le Directeur de communication de la FIF, Yves Tiémélé atteste que le football ivoirien peut reprendre à une seule condition. «La reprise est effectivement prévue pour janvier 2021. Pour ce faire, il faudra que le Comité Exécutif actuel reste à la FIF. S’il est remplacé par le Comité de normalisation annoncé par la FIFA, ce serait alors impossible», nous a-t-il confié.
Victimes
Yéo Martial, ancien entraîneur des Eléphants, est allé dans le même sens. «Si le championnat peut reprendre, tant mieux. Nos jeunes manquent de compétitions et c’est la meilleure solution pour revenir au top niveau. Nos cadets ont perdu face au Burkina Faso parce qu’ils n’avaient pas de compétition dans les jambes. C’est mieux que le championnat reprenne», a-t-il dit.
L’imbroglio à la FIF fait des victimes : les joueurs, les présidents de clubs, les supporters et même les sponsors.
Privés de compétitions depuis près d’un an, des footballeurs ivoiriens voient certainement leur niveau de jeu baisser.
Les deux saisines du Tribunal arbitral du sport (TAS) n’ont pas donné l’effet escompté.
La FIF va-t-elle saisir le TAS une troisième fois ? Ce serait d’ailleurs une tentative vaine, car seule la FIFA a le dernier mot.
En attendant, le ministre des Sports, Danho Paulin, a une rencontre ce jeudi à Abidjan avec les présidents de clubs.
Joseph Kadié
