Avec lui au pouvoir, le pays se porterait mieux ! Avec lui au pouvoir, nos producteurs de café-cacao posséderaient pignon sur rue ! « (…) C’est pourquoi Gbagbo avait dit, ‘‘laissez les paysans vendre leurs produits’’ (…) Aujourd’hui on a le prix le moins élevé du cacao sur le marché (…) La réalité est que sur tous les plans, nous avons été meilleurs gestionnaires ». Ces mots de Justin Koné Katinan ce jeudi à la « Tribune » du Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA–CI), ne laissent personne indifférent, quand on connaît le passé récent de la Côte d’Ivoire, sous la gouvernance de l’ancien Chef de l’Etat, Laurent Gbagbo. Et lorsque Katinan assène : « C’est parce que toute (sa) vision est encore d’actualité que vous voyez toute cette sorcellerie autour de sa candidature », son auditoire y croit vraiment.
Des véhicules de 500 millions FCFA
Pourtant les années 2000, c’était juste hier. Qui ne se souvient pas du mode de vie indécent des proches conseillers de Laurent Gbagbo, qui n’hésitaient à s’acheter des véhicules de 500 millions FCFA, pendant que le peuple tirait le diable par la queue? Et que dire de l’épisode de la Société ivoirienne de raffinage (SIR), pressée financièrement comme un citron, sous le régime du Woody de Mama ? Le scandale des déchets toxiques, dû principalement à la corruption et au laisser-aller au sein du pouvoir ; le braquage de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) ; le détournement de fonds dans la filière café-cacao…Au point où Gbagbo lui-même finira par dire qu’il était tellement préoccupé par la guerre, qu’il a laissé les gens voler l’argent des Ivoiriens. Comment, dans ce cas, Seplou aurait-il pu être un bon gestionnaire ? Ni lui, ni son entourage n’en ont donné l’exemple.
« Pire erreur de l’histoire »
Au cours d’une conférence de presse animée le 25 avril dernier, Cissé Ibrahim Bacongo, avait qualifié Laurent Gbagbo de « pire erreur de l’histoire de notre jeune nation ». Des propos justifiés par le Secrétaire exécutif du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp). « Tueries », « charniers », « dépravations ». « Aucun investissement sérieux, son incapacité à assurer la sécurité des Ivoiriens, qui a atteint son point culminant avec une rébellion ».
Georges Dagou