Hadj 2021 : vers une baisse des quotas ?

par NORDSUD
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10 000 candidats au pèlerinage se préparaient à quitter la Côte d’Ivoire pour fouler la Terre Sainte cette année, lorsque la pandémie à Coronavirus est venue bouleverser les plans. Pour rassurer les personnes inscrites, les autorités ivoiriennes ont décidé de reconduire la liste du contingent étatique. Mais tout le monde ne pourra peut-être pas partir à la prochaine édition.

 Inch’Allah, dans environ 9 mois, des milliers d’Ivoiriens pourront rempiler pour accomplir le 5ème pilier de l’islam en Terre Sainte. L’édition 2020 ayant été annulée alors que 7 000 candidats s’étaient déjà inscrits dans le contingent de l’Etat, une question hante les organisateurs. L’Arabie Saoudite va-t-elle reconduire le quota attribué à la Côte d’Ivoire?

 Pour l’imam Mamadou Dosso, organisateur privé du Hadj, président de comité de gestion de la mosquée Salam d’Adjamé, rien n’est moins sûr. «Les signes ne trompent pas. La Côte d’Ivoire n’est pas inscrite sur la liste des pays autorisés à faire la Omra. Ce qui porte naturellement à croire que le quota du pays sera revu à la baisse à la prochaine édition», explique M. Dosso. Tout part en général de ce petit pèlerinage, à l’entendre. Une analyse qui tient également compte, dit-il, de la pandémie à Coronavirus qui rebat les cartes. Le contingent de 10 000 pèlerins dont le pays a bénéficié pour l’édition 2020 est survenu avant que la Covid-19 ne soit déclarée par l’OMS comme une pandémie. «Il faut se préparer à ce que le pays ne bénéficie pas du même quota», se montre sceptique Mamadou Dosso.

Le quota peut être revu à la baisse

C’est une possibilité, selon l’imam Youssouf Konaté, président du Conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires islamiques (Cosim), section Abobo. «L’Arabie Saoudite, depuis l’apparition du virus, a mis en place un système très aiguisé pour lutter contre le Coronavirus. Notamment la production pour tout pèlerin d’un certificat attestant qu’il est négatif à la Covid-19 », signale-t-il.

Mais rien n’indique, d’après lui, que le nombre accordé sera forcément revu à la baisse. «En réalité, le quota peut être revu à la baisse, tout comme il peut être augmenté. C’est difficile de le dire aujourd’hui», ajoute-t-il. Mais, reconnaît l’imam Youssouf  Konaté, l’évolution de la pandémie à Coronavirus aura une influence sur l’attribution du nombre de pèlerins autorisés. «C’est pour cela que la découverte d’un  vaccin aux Etats-Unis constitue pour nous une véritable source d’espoir. Aujourd’hui, le roi du Maroc affirme avoir fait vacciner tous les Marocains. On espère que le vaccin sera disponible pour des pays comme la Côte d’Ivoire avant le prochain pèlerinage», poursuit le président du Cosim, section Abobo.

À la direction générale des Cultes, on est plutôt optimiste. Un proche collaborateur de Messamba Bamba, directeur général de la structure, met en avant les très bonnes notes obtenues par la Côte d’Ivoire lors des éditions passées, dans l’organisation du hadj. «On a, depuis deux à trois ans, connu une augmentation de nos quotas, grâce à cela. Cela devrait pouvoir jouer en notre faveur», fait-il savoir.

Dans le pire des cas, note-t-il, si le quota venait à baisser, les pèlerins qui seront retirés de la liste seront remboursés. Pour l’instant, signale notre source, on en est encore loin.

Raphaël Tanoh

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