Alors que la résidence de l’ancien Président Henri Konan Bédié est sous haute surveillance, sa défense est entrée en scène ce mercredi 4 novembre 2020. Dans une déclaration, ‘‘le Collectif des avocats de SEM Henri Konan Bédié des leaders de l’opposition politique ivoirienne attire l’attention de l’opinion publique nationale et internationale sur les graves violations des droits de l’homme dont leurs clients font l’objet’’.
Mardi, en début d’après-midi, un détachement de la police avaité pris d’assaut la résidence de Henri Konan Bedié, celui qui venait d’être proclamé président d’un Conseil national de transition (CNT). Le gouvernement avait considéré la création de cet organe comme une ‘‘atteinte à la sûreté de l’Etat’’ et annoncé une saisine du procureur de la République.
Si Henri Konan Bédié n’avait pas été arrêté ce mardi, plusieurs cadres de l’ancien parti unique avaient été interpelés. Il s’agit, selon le collectif des avocats de Maurice Kakou Guikahué, Ezaley George Philippe, N’Dri Kouadio Pierre Narcisse, Seri-Bi N’Guessan, Aminata N’Diaye, Augustine Essoubo, Marcel Bédié, Alice Bomo, Antoine Bédié, Andy Daniel, Désirée Damos, tous cadres du Pdci.
Les avocats de l’opposition ont également dénoncé le même sort réservé aux autres leaders de l’opposition. «Au cours de la même journée du mardi 3 novembre 2020, des détachements de la gendarmerie nationale ont simultanément pris d’assaut les résidences du Premier Ministre, Pascal Affi N’Guessan, des ministres Assoa Adou, Abdallah Toikeusse Mabri et Hubert Oulaye qui font l’objet d’un blocus depuis lors, empêchant toute entrée ou sortie desdites résidences », a-t-il dénoncé. Dénonçant un vice de procédure, les hommes en toge, dans leur déclaration engagent le Procureur général près la Cour d’Appel d’Abidjan et le Procureur de la République «à mettre un terme, sans délai, à ces actes illégaux d’officiers de police judiciaire placés sous leur autorité».
Ousmane Ouattara