Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a condamné les violences en Côte d’Ivoire et appelé au respect de l’ordre constitutionnel dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.
La Commission électorale indépendante (CEI) a proclamé mardi matin les résultats provisoires annonçant le Président sortant, Alassane Ouattara, vainqueur de l’élection présidentielle du 31 octobre. Ces résultats provisoires doivent être désormais validés par le Conseil constitutionnel du pays.
M. Guterres a pris note de l’annonce faite par la CEI des résultats provisoires de l’élection présidentielle contestés par l’opposition ivoirienne. Le pays a connu depuis plusieurs mois des violences qui ne sont pas retombées après l’annonce de la CEI.
« Le Secrétaire général condamne fermement les violences qui ont eu lieu avant, pendant et après l’élection. Il est attristé par les nombreuses pertes en vies humaines et exprime ses profondes condoléances aux familles endeuillées », a déclaré son porte-parole dans un communiqué publié dans la nuit de mardi à mercredi. Selon les informations rapportées par la presse, au moins neuf personnes ont été tuées depuis le scrutin de samedi.
Les violences ont également contraint de nombreux Ivoiriens à fuir vers les pays voisins. Selon l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), plus de 3.200 personnes on trouvé refuge au Libéria, au Ghana et au Togo.
Plusieurs dirigeants de l’opposition contestant la réélection de M. Ouattara ont décidé lundi soir de former un « Conseil national de transition ».
Mardi, les Nations Unies, l’Union africaine (UA) et la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avaient appelé les instigateurs de ce Conseil « à revenir sur leur décision » et demandé à toutes les parties de s’abstenir de déclaration de nature à envenimer une situation politique déjà très tendue.
Le chef de l’ONU a appelé « tous les acteurs politiques ivoiriens à respecter l’ordre constitutionnel du pays et à se conformer aux principes de l’Etat de droit. « Il exhorte le Président et les principaux dirigeants de l’opposition à s’engager dans un dialogue constructif et inclusif afin de trouver une issue à la crise actuelle et à oeuvrer ensemble à dégager un consensus en faveur de la cohésion nationale », a ajouté son porte-parole.
M. Guterres a réitéré la disponibilité des Nations Unies à appuyer un tel dialogue dans le but de préserver la stabilité et de promouvoir la réconciliation nationale à travers le pays.