Suite au énième scandale survenu dans le secteur de la santé, la Coordination des syndicats du secteur santé (Coordisanté) dénonce une absence de contrôle dans les hôpitaux.
Selon Boko Kouao, le porte-parole de la structure, la négligence est palpable dans nos centres de santé parce que le système de contrôle est grippé. «Les Ivoiriens ne travaillent pas, tant qu’ils ne sont pas soumis à la rigueur», a déploré ce lundi 29 août, Boko Kouao.
S’il milite pour la sensibilisation des acteurs à plus de responsabilités, pour le porte-parole de la plus grande faîtière des personnels soignants, il faut instituer un mécanisme efficace pour suivre le travailleur. «Ce n’est pas le premier scandale, mais ce sera pas le dernier», a ajouté Boko Kouao.
Pour rappel, le médecin gynécologue, Dr Doua Jonas, exerçant au Centre hospitalier régional (CHR) de Daloa a été suspendu de ses fonctions pour faute professionnelle et désertion de l’hôpital. Cette accusation intervient après le décès d’une patiente, le 19 août dernier dans cet hôpital, suite à une complication de sa grossesse. Dr Doua Jonas qui était son médecin-gynécologue, avait déserté son bureau le jour du drame. Injoignable, il avait diagnostiqué «une hauteur utérine excessive sur utérus cicatriciel», chez la patiente et ne l’avait pas correctement prise en charge.
Ce scandale n’est pas le premier à éclabousser le personnel soignant.
On se souvient notamment de celui de l’hôpital général d’Adzopé l’année dernière, où une femme enceinte est décédée, après être tombée de son lit d’accouchement.
Plusieurs sages-femmes avaient été suspendues.
Raphaël Tanoh
