Depuis le début de l’année, l’État de Côte d’Ivoire a renoncé à percevoir 274 milliards de recettes fiscales et douanières. Ces exonérations ont principalement été accordées aux acteurs de l’industrie, des services administratifs et du Bâtiment Travaux Publics (BTP).
C’est un manque à gagner fiscal que l’État a délibérément consenti pour soutenir certains secteurs stratégiques d’activités, créatrices de richesses. « Au premier trimestre 2024, le coût des exonérations fiscales et douanières s’établit à 274,4 milliards de FCFA, contre 195,1 milliards en juillet 2023, marquant une hausse de 79,3 milliards, soit plus de 40 % », a déclaré Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement, lors du Conseil des ministres de ce mercredi. Ces exonérations incluent 174,2 milliards de FCFA pour la fiscalité de porte et 100,2 milliards pour la fiscalité intérieure.
Bien que le contexte précis de ces exonérations n’ait pas été entièrement précisé, elles sont souvent accordées en vertu de dispositions légales. Par exemple, elles visent à réduire le coût final de certains produits pour les consommateurs. Ces exonérations servent aussi dans le cadre de projets d’utilité publique, permettant à l’État de réduire ses dépenses pour des services fournis.
De plus, des allègements fiscaux sont prévus dans le code de l’investissement pour attirer les investisseurs. D’autres dispositifs existent également pour encourager l’embauche de diplômés en stage, en offrant des avantages fiscaux aux entreprises.
Charles ASSAGBA