Koffi Kouadio Jean Baptiste (Ufcci): «Coupure d’électricité: les Ivoiriens demandent un accompagnement»

par NORDSUD
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Koffi Kouadio Jean Baptiste, président de l’Union fédérale des consommateurs de Côte d’Ivoire (Ufcci), demande au gouvernement un soutien vis-à-vis de la population.

Les associations des consommateurs ont-elles eu des explications sur ces coupures intempestives d’électricité ?

Malheureusement, non. Nous avons demandé une rencontre avec le ministre des Mines et de l’énergie. Elle n’a pas encore eu lieu. Les seules explications que nous avons eues, pour l’instant, sont celles que tous les Ivoiriens ont reçues, c’est-à-dire, que le sécheresse a entraîné une baisse de l’eau au niveau des barrages hydroélectriques.

De nombreux Ivoiriens subissent les affres de ces coupures. En tant qu’association des consommateurs, que faites-vous pour cela ?

Il fallait d’abord que le ministre nous rencontre pour qu’on nous dise de quoi il s’agit et qu’on nous donne également le programme de délestage. Mais nous demandons des mesures d’accompagnement. Les Ivoiriens n’ont pas d’électricité lorsqu’ils quittent la maison. Arrivés au travail, ils constatent également qu’il n’y a pas d’électricité. Ce sont d’énormes préjudices qu’ils subissent en ce moment. En tant qu’Associations des consommateurs, nous demandons des compensations.

Croyez-vous que ce soit légitime comme doléance?

Des personnes sont en chômage technique à cause de cette situation. Nous constatons que les prix de certains produits ont flambé. La tonne de ciment est passée de 60 à 100 000 FCFA. Et ce n’est qu’un début parce que la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) a attribué des plages horaires aux entreprises, pour diminuer leur consommation d’électricité. En conséquence, ces entreprises procèdent à des hausses des prix des produits sur le marché. Ce sont les consommateurs qui payent les pots cassés. Les petits commerçants et les restaurants souffrent également de cette situation. En ce moment, ce sont les examens de fin d’année, cela perturbe les élèves.

À qui la faute, d’après vous ?

La Côte d’Ivoire produit du courant de deux manières, selon les explications de la CIE. Grâce au gaz et grâce aux barrages hydroélectriques. On nous a expliqué que l’eau dans les barrages hydroélectriques a baissé, et cela a perturbé la production. Mais aussi, qu’il y a eu des pannes dans la centrale thermique à Azito. Mais nous avons de nombreuses interrogations et nous demandons que le gouvernement écoute les consommateurs. Il y a eu une rencontre avec les industriels, mais les populations ont besoin d’un programme clair.

La Côte d’Ivoire a-t-elle déjà vécu une telle situation ?

Dans les années 80 nous avons connu ce type de situation. Mais nous ne pensions jamais revivre cela, avec le barrage de Soubré, la centrale thermique d’Azito.

À quoi les Ivoiriens ont-ils affaire, à un délestage ou à des perturbations ?

En matière d’électricité, il peut avoir des incidents passagers, mais quand cela s’exprime sur un long terme et qu’on coupe un quartier au profit de l’autre, c’est purement un délestage. Les interruptions sont volontaires, programmées, pour alimenter d’autres secteurs.

Raphaël Tanoh

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