La pandémie liée au coronavirus est autant sanitaire qu’économique. Elle a coûté en 2020 plus de 250 millions d’équivalents plein temps à l’emploi mondial. Le chômage s’est étendu d’1,1%, à 6,5%. Selon le scénario moyen, un recul de 3% des heures de travail est prévu cette année, a dit lundi à Genève l’OIT.
L’année dernière, ce volume a baissé de 8,8%. Il recouvre à la fois la réduction du temps de travail et près de 115 millions de pertes d’emplois dont plus de 70% relèvent de l’inactivité plutôt que du chômage. Alors même que plusieurs dizaines de millions de personnes sont aussi venues s’ajouter au marché de l’emploi. L’impact a été “massif” et “c’est très inquiétant”, a dit à la presse le directeur général de l’OIT Guy Ryder.
Le taux de participation à l’emploi pour la population qui pourrait travailler est désormais de 58% seulement. Plus de 30 millions de personnes supplémentaires sont elles au chômage.
Au total, 8,3% des revenus du travail ont été perdus, avant la prise en considération des mesures de soutien, précise l’organisation dans sa septième évaluation des effets de la pandémie sur l’emploi. Ce recul équivaut à 3700 milliards de dollars (près de 3300 milliards de francs), environ 4,5% du Produit intérieur brut mondial (PIB).
Bakayoko Youssouf