Cloué au pilori après un discours mettant en doute la nationalité du président du PDCI-RDA, Tidjane Thiam, le ministre délégué aux Affaires maritimes, Célestin Serey Doh, sera-t-il sanctionné comme le propose le vieux parti ? Interrogé sur la question, le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, a affirmé ne pas avoir entendu les propos en question. « Vous parlez de propos qu’un membre du gouvernement aurait tenus et qui auraient choqué l’opinion. Pour être honnête avec vous, je n’ai pas entendu ces propos, je ne les ai pas vus, mais étant dans le pays, on me les a rapportés. Je n’ai pas de commentaire à faire sur ces propos », a-t-il déclaré.
Amadou Coulibaly a par ailleurs accusé l’opposition d’être à l’origine de la résurgence de ces discours. « Je déplore que certains discours surgissent. Quand je vois la dernière sortie d’un ancien ministre de la Justice, qui a été le concepteur de la théorie des Ivoiriens de circonstance, c’est de cela qu’il faut s’inquiéter, il faut s’interroger. Le président Ouattara a créé un nouvel environnement duquel tous ces discours avaient disparu. Avec cette résurgence, il faut se demander d’où cela vient et qui en sont les pères. Ils ont repris du service », a-t-il lancé.
À huit mois de la présidentielle, cette situation contribue à entretenir le flou sur la stabilité du pays et la paix lors de cette échéance électorale. En effet, ces discours polémiques risquent de raviver des tensions politiques et d’attiser des divisions au sein de la population, compromettant ainsi l’atmosphère de confiance nécessaire au bon déroulement du processus électoral.
Charles Assagba