L’affaire Johnny Patcheko a-t-elle été abordée lors du conseil des ministres du 26 février 2025 ? « Que nenni », répond le porte-parole du gouvernement. « Il y a tellement de choses sérieuses à régler. Que le gouvernement aille s’asseoir pour parler de quelqu’un qui projette ses fantasmes sur les réseaux sociaux n’est certainement pas une de nos priorités », a-t-il déclaré.
Johnny Patcheko, créateur de contenu prolifique sur les réseaux sociaux, fait sensation en révélant des allégations de relations intimes présumées entre certaines personnalités ivoiriennes. Ses publications attirent des milliers d’internautes, alimentant un véritable phénomène de buzz. Un succès d’audience qui est le résultat habitudes d’utilisation d’internet en Côte d’Ivoire : « Des allégations sont balancées à l’emporte-pièce sans aucun début de preuve, mais comme cela alimente nos causeries de maquis, on se jette dessus. Ce sont des utilisateurs de plateformes qui alimentent cela parce que l’Ivoirien aime propager des rumeurs. Ce n’est pas nouveau, on a eu beaucoup de modes où les gens apparaissent, disparaissent et font le buzz », a-t-il expliqué.
Concernant une éventuelle action en justice contre le créateur de contenu, le gouvernement rappelle les dispositions réglementaires en vigueur : « S’il y a des gens qui sont diffamés, la loi est là pour les protéger. La HACA s’est saisie du dossier », a indiqué Amadou Coulibaly.
Le porte-parole a également commenté les agissements de Johnny Patcheko : « On est en pleine sorcellerie. Ceux qui partagent, il faut qu’ils sachent à quoi ils s’exposent. On est dans le même registre de l’affabulation, la diffamation avec de l’outrage et de l’indécence. C’est un phénomène choquant, comme tous ceux qui ont fait le buzz. »