On les sait, après quelques semaines de répit, les bulldozers ont repris la destruction des sites à risques dans la capitale économique. Dans une note dont nous avons eu copie, le ministre gouverneur Cissé Ibrahima Bacongo, initiateur de ces opérations, souligne qu’il « persévère dans sa mission d’embellir le district d’Abidjan et de garantir une meilleure qualité de vie à ses habitants ». Toutefois, pour les organisations de défense des droits de l’homme, ces actions doivent être menées avec humanisme. «Le moment choisi pour effectuer ces déguerpissements n’est pas approprié. On aurait pu attendre les vacances scolaires. Parce que de nombreux élèves se verront éloignés de leurs écoles et ils ne pourront pas poursuivre l’année », a signalé ce lundi 22 avril, Drissa Bamba, président du Mouvement ivoirien des droits humains (Midh). Selon lui chaque Ivoiriens est touché de près ou de loin par ces déguerpissements. « S’il n’y a pas d’endroits où reloger ces populations, la délinquance et à la criminalité vont augmenter », a prévenu Drissa Bamba.
Georges Dagou