La Cedeao garde un oeil sur le Mali. Une délégation de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), conduite par l’ex- président nigérien, Goodluck Jonathan séjourne depuis ce lundi à Bamako. L’objectif est de faire le point sur la transition depuis le coup d’État du 18 août dernier et d’échanger sur les préparatifs des élections présidentielles et législatives de l’an prochain.
Cette mission de l’organisation sous-régionale a permis à plusieurs acteurs politiques maliens de juger le Comité national de transition. «Nous avons accueilli la mise en place des différents organes de la Transition avec beaucoup de soulagement. Nous considérons aujourd’hui que la réussite de la transition est un impératif», précisait Cheick Oumar Diallo de l’Alliance démocratique pour la paix-Maliba.
Un avis bien loin de faire l’unanimité, d’autant plus que la majorité des partis politiques présents lors de cette réunion n’ont eu de cesse que de tirer à boulets rouges sur la transition malienne. Pis, les hommes politiques accusent d’ores et déjà la transition de préparer des fraudes électorales pour le scrutin électoral à venir.
«Tout laisse croire que par ce biais, les autorités de la Transition veulent organiser une cession du pouvoir après une parodie d’élection», accusait Choguel Maïga, un responsable du M5.
Rappelons que le M5 est le mouvement qui a contribué à la chute de l’ex-président Ibrahim Boubakar Kéita.
Le sommet des chefs d’État de la Cedeao sur la transition au Mali qui doit se tenir le 23 janvier prochain à Abuja aura donc du pain sur la planche.
Charles Assagba
