Annoncée comme une journée de paralysie du système éducatif, la marche du Front commun (PPACI – PDCI) du lundi 13 octobre 2025 n’a finalement eu qu’un impact limité sur les établissements scolaires en Côte d’Ivoire. Selon la Coordination nationale des parents d’élèves et étudiants (CONEPEECI), la situation est restée globalement calme sur l’ensemble du territoire.
Dans un communiqué publié à l’issue d’une évaluation nationale, elle a indiqué que la journée s’est déroulée « normalement » dans la quasi-totalité des régions du pays.
« Aucun incident majeur n’a été signalé dans la majorité des établissements scolaires », souligne la structure, qui salue le sens de responsabilité des parents et leur attachement à la continuité des cours.
Toutefois, quelques perturbations isolées ont été relevées, notamment dans les villes de Gagnoa, Bonoua et Akoupé. À Gagnoa, certains établissements ont connu des interruptions momentanées, entraînant le délogement de quelques élèves par mesure de sécurité.
La situation a été plus tendue à Bonoua, au Sud-Est du pays, où des affrontements ont éclaté entre jeunes manifestants et forces de l’ordre. « Depuis le samedi 11 octobre, les jeunes se battent avec les gendarmes. Les gaz lacrymogènes fusent, et les parents préfèrent garder leurs enfants à la maison », témoigne Éric, technicien en mécanique joint sur place.
Même climat d’agitation à Akoupé, à l’Est, où des jeunes opposés au pouvoir en place ont érigé des barrages et organisé des rassemblements. « Les affrontements avec les forces de l’ordre ont dégénéré et plusieurs quartiers ont été touchés par les gaz lacrymogènes », rapporte Léon, un habitant de la ville.
Face à ces incidents localisés, la CONEPEECI a invité les parents à maintenir le dialogue avec les établissements et à signaler toute tentative de trouble aux autorités compétentes.
« Cette vigilance partagée est essentielle pour préserver la stabilité du système éducatif en cette période électorale », a conclu l’organisation.
ACN
