Il a décidé de rentrer au bercail pour affronter la justice guinéenne. Le capitaine Moussa Dadis Camara vivait jusqu’à présent en exil au Burkina Faso. Il est rentré dans la nuit de samedi à dimanche à Conakry pour participer au procès lié au massacre du 28 septembre 2009. Il entend « laver son honneur », disent ses proches. La commission internationale lui a imputé une « responsabilité criminelle personnelle et une responsabilité de commandement ».
Moussa Dadis Camara et plusieurs de ses coaccusés ont été envoyés en prison mardi, avant d’être jugés à partir de mercredi, ont indiqué leurs avocats. Le procureur a fait « embarquer nos six clients à la maison centrale (prison) où ils seront semble-t-il retenus jusqu’à la fin de la procédure », c’est-à-dire du procès, à la durée indéterminée, a déclaré un de ces avocats, Me Salifou Béavogui, à des journalistes devant le tribunal.
Le procès du massacre du 28 septembre 2009 s’ouvrre ce mercredi 28 septembre 2022. C’est un procès que les victimes et leurs proches réclament depuis des années en Guinée.
Des militaires avaient tué au moins 157 personnes et violé 109 femmes lors d’un rassemblement de l’opposition dans le stade de Conakry. L’ex-dirigeant guinéen Moussa Dadis Camara et plusieurs coaccusés ont été envoyés en prison mardi, avant leur jugement.
Le 28 septembre 2009 et les jours suivants, des soldats, des policiers et des miliciens avaient fait couler un bain de sang lors du rassemblement de sympathisants de l’opposition réunis dans un stade de Conakry pour démontrer pacifiquement leur force et dissuader le capitaine Moussa Dadis Camara de se présenter à la présidentielle de janvier 2010.
Bakayoko Youssouf
