Guillaume Soro continue de narguer la justice ivoirienne et de se moquer de ses suiveurs. C’est que dans la foulée du verdict de la cour d’assises d’Abidjan, le 23 juin 2021, le condamnant à la prison à vie, par contumace, son mouvement Générations et peuples solidaires (GPS) a été dissout. La sorosphère semble l’oublier. Adoptant la politique de l’autruche, l’ex-GPS a renouvelé ses instances factices le samedi 17 septembre 2022. Et c’est également au nom de ce mouvement dissout que Guillaume Soro se présente lui-même (privé de ses droits civiques) déjà comme candidat à l’élection présidentielle de 2025.
Mais avant cette échéance, il y aura des élections municipales en 2023. La date exacte reste à déterminer. Ce qui est hallucinant ici, c’est l’attitude de toutes ces personnes que Guillaume Soro a réussi à embarquer dans son aventure. Ils foncent tous tout droit dans le mûr. Ils se comportent comme si la justice ivoirienne n’existait pas. Et pourtant c’est cette même justice qui statuera sur les dossiers de candidatures. En conséquence, pour ces importantes joutes électorales, aucun des prétendants proches de Guillaume Soro ne pourra concourir sous la bannière GPS puisque le mouvement est dissout. Leurs dossiers de candidature seront purement et simplement rejetés. A l’heure du décompte, ce sera zéro maire élu proche de Guillaume Soro, à l’issue des élections municipales.
Dans le déni
Pour quelqu’un qui dit avoir l’intention de briguer la magistrature suprême de son pays, Guillaume Soro est à fond dans une politique-suicide. Ce n’est pas son attitude belliqueuse à l’égard du pouvoir d’Abidjan qui pourrait aboutir à une grâce présidentielle ou une amnistie pour mettre fin à l’exécution de la peine de prison qui le frappe. Il oublie un instant que c’est seulement après un acte de magnanimité du président de la République ou à travers une loi d’amnistie qui relève de la compétence exclusive du Parlement, qu’il pourrait rentrer en Côte d’Ivoire.
En ce moment seulement, il pourrait créer un parti politique avec un vrai projet politique sur les cendres de son mouvement qui a été jugé comme une entreprise subversive. Mais comme s’ils sont dans une bulle, ses soi-disant partisans s’activement illégalement sur le terrain. Soro et ses camarades sont dans le déni total. Ignorant que la politique est la saine appréciation des réalités du moment.
Pour Guillaume Soro, son salut se trouve dans un coup d’Etat en Côte d’Ivoire.
C’est d’ailleurs la seule carte qu’il joue depuis toujours.
Bakayoko Youssouf