Des «dizaines» de djihadistes et 12 militaires nigériens ont péri, le 4 décembre, suite à «accrochages», à 5 kilomètres d’une position de l’armée, située à Fantio dans le Garoual (ndlr, localité située dans l’ouest du Niger, à l’intérieur de la zone dite des ‘’trois frontières’’).
En proie à des attaques terroristes à l’instar de ses voisins du Sahel, le Niger prend appui sur les services de renseignement afin de donner la réplique et prévenir les assauts de l’ennemi. Alerté, le 4 décembre, «sur la présence de terroristes dans les environs de sa position, le chef de détachement des Forces de défense et de sécurité déployée à Fantio dans le Garoual» met un contingent en ordre de bataille. Nez à nez «avec des centaines de terroristes armés, à 5 kilomètres de leur position», l’élément composé d’un véhicule blindé et de 3 Toyota montés» neutralise des dizaines de djihadistes, réduit à néant des motos et récupère des outils de communications, selon la presse locale. Dans le camp des forces nigériennes, en infériorité numérique avant l’arrivée des renforts pour «mettre l’ennemi en déroute», 12 éléments FDS tombés sur le champ d’honneur et 8 blessés ont été répertoriés, poursuit les sources locales. Tout en révélant ce bilan parcellaire, le communiqué de presse signé du ministre de la Défense nationale adresse au nom du Président de la République, «des condoléances attristées aux familles des décédés et souhaite un prompt rétablissement aux blessés». Cette réplique de l’armée du Niger intervient dans un contexte marqué par une manifestation avortée contre la présence militaire française dans le pays. Autorisée et interdite, dans la foulée en appel, ce rendez-vous initié par la coalition Tournons La Page (TLP), vent debout contre la présence militaire française au Niger, a in fine rimé à des rassemblements sporadiques handicapés par la forte présence de l’armée.
Charles Assagba