Côte d’Ivoire: 28 ans que Félix Houphouët-Boigny s’est éteint

par NORDSUD
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7 décembre 1993-7 décembre 2021. 28 ans que Félix Houphouët-Boigny est décédé dans la capitale politique de la Côte d’Ivoire, Yamoussoukro, des suites d’un cancer. Lors de ses obsèques, le 7 février 1994, 26 chefs d’État, la plupart de pays africains, étaient sur place pour rendre hommage à un des personnages les plus marquants de l’époque post-coloniale sur le continent. Félix Houphouët-Boigny, a d’abord été un homme politique français puis homme d’État ivoirien. Né Dia Houphouët le 18 octobre 1905 à N’Gokro (village ayant précédé Yamoussoukro) selon la biographie officielle et mort le 7 décembre 1993 à Yamoussoukro, Houphouët-Boigny a été le premier président de la Côte d’Ivoire (du 7 août 1960 au 7 décembre 1993). Toutefois, un doute subsiste sur l’exactitude de cette date ; chez les Baoulés, l’état civil n’existait pas encore à l’époque et il est donc fort probable que sa naissance soit antérieure à 1905.

Chef traditionnel, médecin, planteur et dirigeant syndical, il est notamment député français (1945-1959), membre de gouvernements français (1956-1961), président de l’Assemblée nationale ivoirienne (1953-1959), maire d’Abidjan (1956-1960), Premier ministre ivoirien (1959-1960) et premier président de la république de Côte d’Ivoire (1960-1993). « Père » de l’indépendance de son pays, fréquemment surnommé «Le Sage» ou « Le Vieux » (au sens africain du terme), il domine jusqu’à la fin de sa vie la politique de la Côte d’Ivoire et tient un rôle de premier ordre dans le processus de décolonisation de l’Afrique. Frédéric Fritscher, Jean de la Guerivière, Jean-Claude Pomonti, dans le journal Le Monde (France), 9 décembre 1993, livrent leur témoignage sur «le sage de Yamoussoukro» : «…Il fut surtout un vrai chef à l’africaine, soucieux de son autorité mais aussi de ses intérêts. La sagesse tant vantée du «doyen» de l’Afrique francophone s’accommodait d’une bonne dose de pragmatisme – d’opportunisme, clamaient ses adversaires. Dur quand il l’a jugé utile, le bâtisseur n’a pas hésité à suivre son propre chemin, sans trop sacrifier aux intérêts d’un panafricanisme dont il se méfiait. De Gaulle, dans ses Mémoires d’espoir, l’a dépeint comme un « cerveau politique de premier ordre, de plain-pied avec toutes les questions qui concernent non seulement son pays mais aussi l’Afrique et le monde entier, ayant chez lui une autorité exceptionnelle et, au-dehors, une indiscutable influence, et les employant à servir la cause de la raison».

Bakayoko Youssouf

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