Dans la nuit du 30 au 31 mars, les habitants de Niamey, la capitale nigérienne, ont été alertés par des détonations d’armes à feu, à quelques encablures du palais présidentiel. Les autorités gouvernementales dénoncent une tentative de coup d’Etat. «Les tirs, par séquences, ont duré une trentaine de minutes, suivi du bruit des sirènes d’ambulance», a indiqué, un habitant du Plateau, un quartier proche de la présidence, cité par Le Monde. «Quelques éléments de l’armée ont été repoussés alors qu’ils tentaient de s’introduire dans la présidence. Il s’agirait d’hommes des unités des forces spéciales de renseignement et de sécurité, les CRS», indique une source généralement bien informée, selon le journal français.
A travers un communiqué, le gouvernement nigérien est monté au créneau pour condamner «cet acte lâche et rétrograde voulant mettre en péril la démocratie et l’Etat de droit dans lequel notre pays s’est résolument engagé». La circulaire indique, par ailleurs, que les responsables de cette «tentative de coup d’Etat» n’échapperont pas à la justice. «Une enquête est ouverte (..) Les investigations se poursuivent pour identifier et interpeller les auteurs et leurs complices afin de les mettre à la disposition de la justice», assure le gouvernement. A en croire la note, «les commanditaires internes et externes» ainsi que «plusieurs personnes en lien avec cette tentative de coup d’Etat sont interpellées».
Cette tentative de putsch annonce les couleurs d’un mandat riche en défis pour Mohamed Bazoum. Surtout avec les récentes attaques djihadistes et les manifestations de l’opposition qui contestent les résultats de l’élection. Le nouveau numéro un nigérien sera officiellement investi dans ses fonctions, le 2 avril 2021.
Charles Assagba
