L’entrée en vigueur du permis à points pourrait être soumise à quelques changements. Le premier étant le report de la date de mise en route, prévue pour début mars. Du moins, selon Drissa Diaby, président de l’Association des détenteurs de taxis-compteurs de Côte d’Ivoire. «Nous venons de terminer une grande réunion entre transporteurs. Nos doléances contenues dans un document seront rendues au ministre des Transports, la semaine prochaine», a signifié M. Diaby ce vendredi 17 février 2023. Parmi les doléances, les transporteurs demandent le report de la date de mise en œuvre du permis à points, afin de mieux sensibiliser les Ivoiriens. Ils plaident également pour la baisse du nombre de points liés à certaines infractions. Essentiellement, les infractions sanctionnées à 6 points.
Centres de perfectionnement
Les transporteurs veulent aussi que les permis soient cotés à 16 points, voire 18 au lieu de 12 points. L’autre inquiétude, ce sont les centres de perfectionnement où les Ivoiriens iront pour regagner leurs permis une fois suspendus. En fait, il y en a que deux pour le moment dans toute la Côte d’Ivoire. Le premier se trouve à Yopougon et appartient à la Société des transports abidjanais (Sotra). Le second est implanté à Cocody-Angré, propriété de l’Office de sécurité routière (Oser).
Ces deux centres de perfectionnement devront faire face à l’afflux d’usagers lorsque le permis à points sera mis en œuvre. Car, les experts s’attendent à ce que beaucoup de personnes perdent leurs permis dans les premières semaines.
Ces centres seront-ils à la hauteur ? Drissa Diaby en doute. Pour lui, l’Etat est en train d’envisager la possibilité d’octroyer l’agrément à certaines autoécoles pour appuyer ces deux premiers centres de perfectionnement.
Enfin, les transporteurs souhaiteraient que la période de deux ans fixée par l’Etat pour retrouver son permis de conduire une fois suspendu, soit ramené à six mois.
Raphaël Tanoh
