La réforme du permis de conduire…Annoncés par le ministre des Transports, Amadou Koné, les changements dans le secteur sont censés porter en premier, sur l’assainissement des auto-écoles.
Au cours d’une rencontre ce lundi avec les acteurs du transport, le ministre a surtout annoncé la mise en place d’une commission qui sera chargée de faire des propositions en vue d’un accompagnement des acteurs de la formation des conducteurs et chauffeurs.
En attendant, la première mesure forte pour freiner les accidents de la circulation a été de remplacer les inspecteurs des examens théoriques et pratiques par les gendarmes. Un mal pour un mal, selon les acteurs du transport. Car, ni les gendarmes ni les policiers ne sont connus pour leur intégrité à toute épreuve. Il faut plutôt se poser les bonnes questions.
Puisque les auto-écoles doivent être la première cible de la réforme à venir dans le secteur, demandons-nous comment ces établissements en sont arrivés à délivrer des documents mensongers à leurs clients, sans le moindre scrupule.
Qui se porte garant de ces ‘‘écoles boutiques’’ ? Pourquoi le contrôle en amont n’est-il pas fait de manière efficiente ? Le cas échéant, comment comprendre alors que ces auto-écoles, parfois sans véhicules, disposent d’agréments ? Où est donc passé l’Office de la sécurité routière (Oser), le gendarme en la matière ?
Enfin, une fois que le client est passé entre les ‘‘très grosses’’ mailles du filet, le contrôle routier devrait être là comme dernier rempart. Mais c’est juste un autre rouage du système de fraude…Vivement la vraie réforme du permis de conduire.
Raphaël Tanoh
